La Banque mondiale tresse des lauriers au Maroc. L’institution de Bretton Woods souligne dans son document analytique de référence, diffusé ce vendredi 17 juillet 2020, le «Rapport de suivi de la situation économique au Maroc», que «la réponse du gouvernement marocain a été rapide et décisive» dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire Covid-19.
Ses économistes notent, sans équivoque, que «cette réaction proactive a permis au pays d’éviter une épidémie de grande ampleur et donc de sauver des vies».
Ces mesures qui apparaissent aujourd’hui d’une grande efficacité dans la gestion de la pandémie ont porté en premier lieu sur «la fermeture rapide des frontières et le renforcement du système de santé», mais aussi sur «la mise en place d’un fonds spécial afin d’atténuer les impacts économiques».
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Cette dernière mesure, insufflée par le roi Mohammed VI, est aux yeux de la Banque mondiale «une véritable innovation». Car elle a permis «l’indemnisation des ménages touchés par l’épidémie, y compris ceux du secteur informel».
Autre dispositif opératoire efficace mis en avant par le rapport de la Banque mondiale: «la préparation d’une loi de finances rectificative» et «la poursuite de mesures allant dans ce sens, y compris l’élaboration d’une feuille de route détaillée sur la reprise des activités économiques». Un mode opératoire «essentiel pour écourter et atténuer la dépression économique, sociale et sanitaire et accélérer le redressement», selon la Banque mondiale.
Prenant en compte ses aspects novateurs dans la gestion de la crise, avec toutefois un degré d’incertitude inhabituel, les analystes de la Banque mondiale estiment que «le redressement économique qui suivra l’épidémie sera long, la croissance ne revenant à sa tendance antérieure à l’épidémie qu’en 2022».
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Une évidence selon la Banque mondiale, valable pour toutes les économies de la planète: «Le rythme prévu du redressement est incertain, car il est étroitement lié à de nombreux facteurs, comme la découverte de traitements efficaces contre le Covid-19, les mesures futures des décideurs, ou l’évolution de l’économie mondiale».
Ce rythme dépendra également et très fortement du «comportement des ménages et des entreprises qui, au vu du degré d’incertitude extrême, risquent de recourir à l’épargne de précaution, ce qui pourrait être un frein considérable à la consommation et l’investissement privés.
C’est pourquoi la Banque mondiale estime «qu’il est essentiel de passer d’une phase d’atténuation à une phase d’adaptation pour garantir la résilience, le caractère inclusif et la croissance de l’économie marocaine».
En dépit de la probable volatilité de la phase de redressement économique, la Banque mondiale prévoit que «le Maroc trouvera ici l’opportunité de bâtir une économie plus durable et plus résiliente en développant une stratégie d’adaptation similaire à son approche sur le front de l’environnement». Allusion faite au rang de champion mondial auquel est parvenu le Royaume au niveau des énergies renouvelables, notamment dans le solaire.
- morocco-economic-monitor-world_bank_2_1.pdf