Plus de 1.080 entreprises de différentes tailles ont participé à l’enquête de la Confédération marocaine de la TPE-PME. L’étude menée donne une première évaluation de l’impact du Covid-19 sur le monde de l’entreprise, notamment sur les très petites et moyennes entreprises (TPME) qui couvrent 95% de la sphère entrepreneuriale marocaine, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 8 avril.
Le diagnostic établi s’articule autour de 18 questions adressées à des chefs de TPE dont des auto-entrepreneurs, des PME et des coopératives. Les premiers résultats tirés de cette investigation, menée entre le 18 mars et le 4 avril courant, démontrent une lourde incidence sur deux secteurs stratégiques, à savoir le commerce et les services. Ces deux branches d’activité sont en perte de vitesse, compte tenu du contexte sanitaire actuel.
Les chiffres relevés parlent d’eux-mêmes. Pour le secteur du commerce, la confédération constate que 81% des entreprises interrogées sont en arrêt total, alors que les 19% restantes sont en arrêt partiel. Même constat au niveau du secteur des services. L’enquête indique que 89,4% des entreprises du secteur sont en arrêt total et 10,5% en arrêt partiel. Il ressort également que 85,5% des entreprises opérant dans le tourisme ont été contraintes de suspendre leurs activités en cette période. «La grande partie des entreprises de notre échantillon est en arrêt total d’activité et dans tous les secteurs. Ce qui va impacter la croissance économique du pays, le taux de chômage, le Produit intérieur brut et le nombre flagrant des faillites que le tissu économique va connaître en l’absence de mesures rigoureuses de la part des autorités publiques pour garantir le maintien de l’équilibre», constate la Confédération marocaine de la TPE-PME.
Il va sans dire que ces arrêts forcés par le coronavirus fragilisent davantage le tissu économique. De par sa taille et sa capacité financière restreinte, la TPE est l’unité entrepreneuriale la plus exposée au risque du Covid-19. Les appréhensions formulées par les chefs d’entreprises sont justifiées par la vulnérabilité de ces structures et leur incapacité à absorber les chocs exogènes.
L’enquête a, par ailleurs, évalué l’impact de la crise sur l’emploi. D’après les données fournies dans ce sens, les PME interrogées déclarent en moyenne une perte de 12,9 postes d’emploi depuis le début de la crise. Les TPE déclarent, quant à elles, une perte de 3,6 postes en cette crise sanitaire. Tenant compte des résultats dégagés, la Confédération a dressé une panoplie de recommandations. Une grande partie des propositions émises converge avec les décisions prises par le Comité de veille économique.