Les ménages n’ont résolument pas le moral. Il faut avouer qu’il est difficile de rester optimiste, compte tenu des effets du coronavirus. Se basant sur les chiffres du HCP, L’Economiste confirme, dans son édition du jour, que les ménages broient du noir et que leur moral s’est fortement détérioré, aussi bien par rapport au trimestre précédent qu’en comparaison au même trimestre de l’année passée. En plus de l’effet du coronavirus, le spectre de la sécheresse a également impacté le moral des ménages, à tel point que l'indice de confiance des ménages (ICM) s’est réduit à 75,7 points contre 79,1 une année auparavant.
Le journal relève que la dégradation touche toutes les composantes de l’indice: niveau de vie, chômage, opportunité d'effectuer des achats de biens durables, situation financière. D’ailleurs, plus de 42% des ménages déclarent une dégradation de leur pouvoir d’achat au cours des 12 derniers mois et 35,4% un maintien au même niveau. Pire, la situation devrait encore s’aggraver pour 28,5% des ménages sur les 12 prochains mois, alors que 47,5% s’attendent au statu quo. Seul 1/4 entrevoit une amélioration. «Le solde d’opinion de cet indicateur atteint son niveau le plus bas depuis le 4e trimestre de 2016 et s’établit à 4,6 points, en dégradation aussi bien par rapport au trimestre précédent qu’en comparaison avec le même trimestre de l’année précédente», remarque le quotidien. Et pour cause, la hantise du chômage explique, pour l’essentiel, cette perception. «Ils sont près de 80% à redouter une hausse du chômage sur les 12 prochains mois».
A cela s’ajoute le pessimisme par rapport à l'évolution de la situation financière. Plus du tiers des ménages déclarent une dégradation de leurs finances sur les 12 derniers mois. La crainte, pour eux, est la flambée des produits alimentaires. Au premier trimestre, près de 83% des ménages déclarent que les prix des produits alimentaires ont augmenté au cours des 12 derniers mois. Un mouvement qui devrait se poursuivre pour 82,8% des ménages au cours des 12 prochains mois.