CNSS: plusieurs milliards pour revaloriser les allocations familiales

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Revue de presseKiosque360. La hausse des allocations familiales devra attendre la reprise du dialogue social. Entre temps, la CNSS a étudié les trois scénarios qui prévoient de porter le montant à 300 DH pour les trois premiers enfants.

Le 05/01/2017 à 01h46

Un temps laissée de côté, l'augmentation des allocations familiales est aujourd’hui plus que d’actualité. Dans son édition du jour, L’Economiste est convaincu que la question reviendra lors du prochain dialogue social. C’est en tout cas, une requête à la fois des syndicats et de la CGEM.

Le patronat a, comme le rapporte le quotidien, arrêté sa position sur le financement d'une augmentation des allocations familiales. La CNSS a aussi calculé les effets d’une telle mesure. Trois scénarios ont été étudiés. Ainsi une allocation de 300 DH par enfant pour les trois premiers et 50 DH par enfant pour les autres (jusqu'à concurrence de 6 enfants) induirait un coût de 2,6 milliards de DH et un déficit financier dès 2023. Elle nécessiterait aussi une revalorisation du taux de cotisation de 0,16% pour assurer l'équilibre jusqu'en 2026.

Dans le second cas, la caisse considère une hausse des allocations familiales à 300 DH par enfant pour les trois premiers et 100 DH pour les autres. Cela se traduira par un coût de 2,7 milliards de DH et un premier déficit dès 2022. Pour atteindre l'équilibre vers 2026, un réajustement des taux de cotisations de 0,20% est obligatoire.

La troisième hypothèse est la plus pessimiste. Elle prévoit une allocation de 300 DH par enfant pour les trois premiers et 200 DH par enfant pour les autres mais coûterait 2,8 milliards de DH. Elle impliquerait un déficit dès 2020 et une cotisation supplémentaire de 0,30% pour un rééquilibrage en 2026.

Par Rachid Al Arbi
Le 05/01/2017 à 01h46