«Malgré une conjoncture économique tendue et le caractère facultatif du régime CIMR, notre situation reste confortable». C’est en ces termes que Khalid Cheddadi, PDG de la Caisse interprofessionnelle marocaine de retraite (CIMR), a tenu à rassurer dans les colonnes de L’Economiste, qui lui a consacré une interview dans son édition du 3 août.
Et il faut reconnaître que les chiffres avancés plaident pour la solidité financière de cette caisse de retraites. A fin décembre 2015, les réserves s’établissaient à 40 milliards de dirhams et devraient dépasser 1000 milliards de dirhams dans 60 ans. «Cette tendance confirme la fiabilité du modèle économique de notre institution. La règle est que les réserves doivent toujours être croissantes à la fin de chaque période et jamais nulles», commente Khalid Cheddadi.
Le PDG de la CIMR révèle également que, durant l’année écoulée, 706 entreprises ont adhéré au régime de retraite, soit 5% de plus par rapport à 2014. Le nombre de sociétés adhérentes s’élève à 6338 à fin 2015, pour quelque 320.000 actifs cotisants. Les cotisations ont d’ailleurs représenté 6,35 milliards de dirhams durant l’année dernière où la CIMR a dégagé un résultat financier de plus de 2 milliards de dirhams.
Khalid Cheddadi est également revenu sur les déboires de son placement dans le marché boursier. «Nous avons perdu 25% de notre mise initiale dans Alliances», confie-t-il au quotidien tout en précisant que cette malheureuse expérience ne saurait détourner la CIMR ni du marché boursier ni du secteur immobilier où elle souhaite s’engager dans le locatif industriel.
Last but not least, le patron de la Caisse de retraite a évoqué la transformation de la CIMR en société mutuelle. Les projets de statuts ont été validés par l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (Acaps) et devraient être approuvés par le conseil d’administration en septembre prochain. La transformation pourrait ainsi devenir effective à partir de début 2017.