Ciment: une hausse inéluctable des prix dès janvier

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Revue de presseKiosque360. LafargeHolcim projette d’augmenter les tarifs du ciment. La nouvelle grille devrait entrer en vigueur dès le 1er janvier. Les autres cimentiers devraient suivre. Cette augmentation inquiète les opérateurs.

Le 29/12/2016 à 00h16

Grosse surprise pour les opérateurs des BTP. Dans son édition du jour, L’Economiste révèle que LafargeHolcim appliquera une nouvelle grille tarifaire à partir de janvier. «Les hausses sont estimées entre 1,5 et 2% par tonne». Le journal avance que cette augmentation impactera fortement les opérateurs qui sont actuellement dans un cycle d’activité bas. La révision à la hausse des prix du ciment a été dictée, selon LafargeHolcim, par «une série d’augmentations des charges d’exploitation qui ont un impact direct sur les coûts de revient».

Cette hausse sera-t-elle suivie par les autres cimentiers? Pour les opérateurs, cela ne fait aucun doute, étant donné que c’est généralement toujours le cas. Les cimentiers n’ont, cependant, encore rien communiqué sur une éventuelle révision des tarifs. Ceci étant, le journal croit savoir que le niveau de hausse décidée par LafargeHolcim aura un lourd impact sur l’industrie du béton.

Toujours est-il que les effets seront différents en fonction de l’activité. Les opérateurs de préfabriqué, qui se livrent une forte concurrence (particulièrement dans les grandes villes), n’ont d’autre choix que celui de supporter le différentiel puisqu’ils ne peuvent répercuter la hausse dans un marché où la compétition se fait sur le prix. Les producteurs de béton, eux, ont «une plus grande marge de manœuvre pour réajuster leur tarif».

L’immobilier aussi sera fortement bousculé. Pour Youssef Ibn Mansour, président de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI) cité par L’Economiste, il n’y a «aucune justification pour cette nouvelle hausse de tarif dans un secteur qui génère une marge bénéficiaire d’environ 40%». Il ajoute que «cette hausse augmentera les coûts de construction, surtout de la partie gros œuvres, qui représente environ 25% du prix de revient». Ici aussi, la profession affirme qu’il reste difficile de répercuter la hausse sur les clients dans un marché en berne.

Par Rachid Al Arbi
Le 29/12/2016 à 00h16