Le dossier de la TVA sur les intrants agricoles n'a pas avancé d'un iota, affirme Les Inspirations Eco qui, dans sa livraison du 5 juillet, se fie à l'Association marocaine des formulateurs et importateurs de produits de la nutrition des plantes, qui représente 60% du volume national des produits de la nutrition des plantes au Maroc.
Depuis l'année dernière, la Direction des douanes a imposé aux importateurs d'intrants agricoles l'acquittement du montant de la révision de quatre années de TVA sur les engrais. Une douzaine d'entreprises sont aujourd'hui obligées de s'acquitter de cette taxe qui oscille en moyenne entre 2,5 et 7 millions de dirhams, en fonction de la taille de l'entreprise. Pourtant, cet impôt n'a pas été récupéré par les importateurs, leurs produits étant exonérés de la TVA conformément au classement des fertilisants.
Le coût de la production et la compétitivité commerciale à l'export du secteur de fruits et légumes seront grevés à cause de cette imposition sur les engrais à hauteur de 20% de la TVA puisqu'elle se répercutera sur le producteur exportateur, estiment les professionnels. Ces derniers affirment qu'ils n'ont pas été informés de la question de rétroactivité de la TVA, d'où leur requête de la surseoir en attendant de fixer un taux réduit pour tous les produits, afin de lever toute ambiguïté.
A cause de la question de la rétroactivité, plusieurs entreprises moyennes risquent la faillite du fait de l'application de paiements de la TVA. D'autres répercussions sont citées, notamment le risque de compromettre la trésorerie des sociétés par les amendes et pénalités, en plus de l'arrêt des recrutements et des nouveaux projets d'investissement, surtout pour les usines en cours de construction ou celles venant d'acquérir des terrains dans les agropoles du royaume.