Une nouvelle entreprise va quitter la corbeille casablancaise. Il s’agit de Centrale Danone, filiale du groupe Danone.
La valeur a été suspendue de la cote en attendant la publication d’informations importantes.
Selon une source bien informée, «la société prépare une offre publique de retrait du marché et devrait publier un communiqué pour annoncer cette sortie dès demain».
Centrale Danone est l’une des entreprises les moins liquides de la place avec l’un des flottants en Bourse les plus faibles de la place (4,14% du capital). A la suspension de la valeur en Bourse, l’action cotait à 961 dirhams, en baisse de 33,72% depuis le début de l’année, pour une capitalisation boursière de 9,05 milliards de dirhams.
Cette décision fait suite au désengagement total de la SNI du capital de Centrale Danone. Une opération qui s’est matérialisée par la cession d’un bloc de 471 000 titres au cours unitaire de 1500 dirhams au niveau du marché de gré-à-gré. Ce prix, largement supérieur à celui du marché (961 dirhams), avait servi de référence lors de la dernière transaction d’un bloc représentant 21,7% de Centrale Danone (Centrale Laitière à l’époque) entre les deux parties et qui avait permis au groupe français de porter son contrôle dans le tour de table de l’entreprise leader du secteur laitier marocain à 90,86%. Avec cette dernière cession, la SNI engrange 706,50 MDH.
A noter qu’avec ce prix, la SNI réalise une belle opération sachant que l’action Centrale Danone s’échangeait à 961 dirhams lors de la suspension de la valeur en bourse. C’est dire que le prix de cession offre une surcote de 50,08% par rapport au prix du marché.
Avec cette transaction, la SNI boucle son désengagement des filiales agroalimentaires. La holding ne détient plus de titres dans Cosumar, Lesieur Cristal et Centrale Danone.
Désormais, elle pourra s’atteler à une autre phase de désengagements dans d’autres filiales jugées matures et surtout se consacrer à sa nouvelle vocation de fonds d’investissement à long terme au Maroc et en Afrique.
Enfin, la sortie du leader marocain du secteur du lait et des produits laitiers de la Bourse, constitue un nouveau coup dur pour la place casablancaise qui traverse une période difficile. Au cours de ces 8 dernières années, elle a enregistré plus de sorties que d’introductions en Bourse.