Lors de la conférence de presse qui a fait suite à la tenue de la quatrième réunion trimestrielle du Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) au titre de l’année 2024, le mardi 17 décembre, le wali de de la Banque centrale, Abdellatif Jouahri, a abordé différentes questions d’actualité, notamment l’effet de la réélection de Donald Trump sur l’économie marocaine, les discussions sur la nouvelle directive européenne qui encadre la présence des banques étrangères sur le sol de l’Union européenne (UE), la sortie à l’international et le projet de marché secondaire des créances en souffrance.
Ainsi, pour le patron de BAM, si la nouvelle administration américaine met en œuvre les orientations qu’elle avait annoncées, dont la surtaxation des importations, cela aura forcément un impact négatif sur l’économie marocaine. À cet effet, il dit craindre que ces mesures, et la riposte des pays ciblés, n’entrainent une hausse de l’inflation.
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Abdellatif Jouahri a indiqué que le ministère des Finances prévoit de lancer la sortie du Trésor sur le marché international au premier trimestre 2025, sans avancer de date précise. En fait, explique-t-il, il est important de choisir le bon timing pour que toutes les conditions de la réussite soient réunies.
En ce qui concerne le marché secondaire des créances en souffrance, le projet de loi a été finalisé et transmis au secrétariat général du gouvernement. Ce marché a suscité un intérêt évident, comme l’illustre la réussite de la première opération de titrisation réalisée par une banque marocaine portant sur 400 millions de dirhams, a-t-il expliqué.
Sécurisation des transferts des MRE: une nouvelle tactique
Sur la directive européenne qui encadre la présence des banques étrangères dans l’UE, les autorités marocaines ont adopté une nouvelle tactique avec la partie européenne sur les transferts des MRE.
Cette nouvelle méthodologie d’approche, explique-t-il, consiste à commencer par la France, où les MRE sont les plus nombreux, et à capitaliser sur cette percée pour aborder d’autres pays, précisant que la cible est constituée surtout des banques centrales européennes.
La France est le premier pourvoyeur de transferts de MRE avec une part de 30,8% en 2023, selon les données de l’Office des changes. Si le résultat s’avère positif, la tâche sera plus facile dans les autres pays, comme l’Espagne, les Pays-Bas, la Belgique et l’Italie.