En exprimant sa volonté de rejoindre les BRICS, le Maroc entend amorcer un nouveau virage dans sa politique économique et diplomatique, affirme le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du jeudi 17 août. Le Royaume pourra ainsi capitaliser sur la poursuite de son positionnement stratégique tourné vers l’ouverture de son économie sur de nouvelles zones économiques et, par ricochet, la réduction de sa dépendance vis-à-vis de ses principaux partenaires de l’UE. D’autre part, le pays pourra également consolider ses alliances géopolitiques, dans la continuité du Mouvement des Non-alignés.
«En chiffres, le bloc des BRICS regroupe près de 3,2 milliards d’habitants, soit 40 % de la population mondiale. En termes de poids économique, ce club représente, depuis sa constitution officielle en 2009, le quart de la richesse planétaire et les deux tiers de la croissance mondiale», lit-on.
D’après Les Inspirations Eco, et en près de quinze ans, le poids économique des BRICS dans le PIB mondial est passé de 16 à 27%, alors qu’il serait à l’origine de 50% de la croissance économique mondiale au cours des dix dernières années. «Pas étonnant donc de voir affluer les candidatures à l’élargissement du groupement. Ce sera d’ailleurs l’un des enjeux du prochain sommet prévu du 22 au 24 août en Afrique du Sud, qui exerce la présidence tournante. 69 pays, dont des pays africains, ont été invités à prendre part au rendez-vous de Johannesburg».
Une attention particulière sera portée aux 23 candidats qui frappent à la porte de l’Organisation. Une liste de prétendants dans laquelle on trouve de nombreux représentants de la région MENA. En plus du Maroc, l’Algérie, l’Égypte, l’Iran, l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis, le Koweït, la Palestine ou encore Bahreïn sont également candidats. Parmi les autres aspirants, on compte l’Argentine, le Bangladesh, la Biélorussie, la Bolivie, Cuba, l’Éthiopie, le Honduras, l’Indonésie, le Kazakhstan, le Nigéria, le Sénégal, la Thaïlande, le Venezuela ou encore le Vietnam.
«Pour autant, le sujet de l’élargissement des BRICS n’est pas encore tranché». En effet, les avis divergeraient encore au sein des pays membres, certains y voyant une opportunité d’expansion économique quand d’autres restent encore réticents pour l’instant. En tout cas, il est utile de souligner que les appels à une expansion du groupe ont germé en 2013, recevant un nouvel élan avec l’entrée en vigueur de la présidence chinoise en 2017.