Intervenant en ouverture de la session du Conseil de la ville, tenue ce mercredi 22 octobre et consacrée à l’examen du budget 2026, la maire de Casablanca, Nabila Rmili, a apporté de nouveaux éclaircissements sur le projet du Centre d’enfouissement et de valorisation (CEV).
Elle a précisé que la commune a finalisé l’acquisition du terrain destiné à accueillir le CEV, d’une superficie totale de 260 hectares, situé dans la commune de Majjatia Ouled Taleb (province de Médiouna) pour un montant global de 580 millions de dirhams.
Rappelons qu’à l’issue d’un appel d’offres, le choix a été porté sur le consortium composé de Nareva (Maroc), Hitachi (Japon) et Energy & Environment Investment (Japon) pour la réalisation de ce projet nécessitant un investissement estimé à plus de 3,1 milliards de dirhams.
«Le foncier est désormais enregistré au nom de la ville, un premier acompte ayant déjà été versé, tandis que le reste du montant sera réglé sous forme d’échéances réparties sur les trois prochains exercices budgétaires», a affirmé Nabila Rmili.
Sur cette superficie, ajoute-t-elle, 50 hectares seront réservés à la création d’une plateforme dédiée aux ferrailleurs de Casablanca, actuellement dispersés dans plusieurs quartiers (Aïn Sebaâ, Sidi Moumen, Sidi Bernoussi, Sbata, etc.). Le cahier des charges relatif à ce projet est en cours de finalisation et sera présenté pour approbation lors de la prochaine session du Conseil.
S’agissant du budget 2026 de la Commune de Casablanca, les dépenses obligatoires (au titre du fonctionnement) devraient s’élever à 4,7 milliards de dirhams. Elles couvrent notamment la masse salariale, l’éclairage public, les consommations d’eau et d’électricité, le remboursement de la dette, la collecte et le traitement des déchets ménagers (1,6 milliard de dirhams) et le déficit du transport public. Ce dernier, estimé à 220 millions de dirhams, continue d’être supporté par la commune afin d’éviter toute hausse du prix du transport pour le réseau de bus et de tramway.
Globalement, le budget de la commune affiche une évolution notable, passant de 3,5 milliards de dirhams au début du mandat à 5 milliards en 2025, avec une prévision de 5,2 milliards en 2026. En parallèle, les recettes fiscales ont progressé de 40% entre 2022 et 2025, passant de 900 millions à 1,5 milliard de dirhams, un résultat porté par un travail soutenu de recouvrement et de coordination entre les services municipaux et les présidents d’arrondissements. L’objectif pour 2026 est d’atteindre 1,6 milliard de dirhams, espère Rmili.
La maire a aussi indiqué que la dette communale atteindra 430 millions de dirhams en 2026, répartis entre 202 millions auprès du Fonds d’équipement communal (FEC), 194 millions auprès de la Banque mondiale, 18 millions auprès d’une institution de garantie espagnole et 5,4 millions de dirhams au titre de la commission de garantie du prêt de la Banque mondiale. «Ces emprunts s’inscrivent dans la continuité des engagements contractés par les précédents conseils», a souligné la maire de Casablanca.








