Une bonne campagne agricole se profile. Dans son édition du jour, L’Économiste annonce que "tous les indicateurs sont au vert, à commencer par la pluviométrie, les superficies emblavées et l’état sanitaire du cheptel. Le même constat est dressé pour les cultures fourragères, maraîchères et l’arboriculture fruitière". Le journal va même jusqu'à avancer que "si la pluviométrie est au rendez-vous le mois prochain, le pays devrait renouer avec une croissance positive dès cette année 2021".
En attendant, le quotidien affirme que 4,9 millions d’hectares ont été emblavés en culture d’automne, dont 9% en irrigué. "Les céréales y occupent 86%, les fourrages 10% et le reste est semé en légumineuses". Cela représente une superficie semée s’élèvant à 4,20 millions d'hectares avec 44% de blé tendre, 34% d’orge et 22% de blé dur. L’état végétatif des cultures céréalières est jugé satisfaisant. Pour les cultures fourragères, la superficie se limite à 513.000 d'hectares, dont 34% en irrigué. Elles concernent l’orge fourragère (26%), la luzerne (21%), l’avoine (18%), le bersim (12%), la féverole (9%), les mélanges fourragers (4%) et autres (10%). Le journal est cependant convaincu que l’évolution des céréales d’automne dépendra des conditions climatiques (précipitations et températures) du mois d’avril et des travaux d’entretien qui seront apportés par les agriculteurs.
Les légumineuses alimentaires d’automne, qui occupent environ 168.000 ha dont 6% en irrigué, concernent les fèves (56%), les petits pois (20%), lentilles (21%) et autres (3%). Les cultures sucrières suivent la tendance. "La superficie semée en betterave à sucre s’élève à 46.150 ha et la superficie mise en place pour la canne à sucre s’élève à près de 12.423 ha. La superficie récoltable de la canne à sucre est estimée à 10.260 ha avec une production prévisionnelle de 680.000 tonnes", précise le quotidien.
La répartition par espèces fait ressortir la prédominance de la pomme de terre (21.000 ha). Elle est suivie de l’oignon (11.000 ha), de la tomate (9.235 ha), du haricot vert (4.900 ha), des courges et courgettes (4.100 ha), des carottes et du navet (15.800 ha).
L'Économiste rappelle que l’actuelle campagne agricole a connu un début difficile, marqué notamment par des conditions climatiques défavorables, avec un déficit hydrique et une mauvaise répartition des pluies. Aujourd'hui, ce déficit pluviométrique a été, note le quotidien, progressivement résorbé, au point que le cumul pluviométrique moyen, au 25 mars, s’élève à 271,9 mm, alors que la réserve des barrages à usage agricole atteint 6,74 milliards m3 avec un taux de remplissage de 49%. Le journal assure que les pluies importantes et généralisées enregistrées durant les mois de janvier, février et mars ont eu un impact positif sur l’évolution de la campagne agricole.
Parallèlement, l'élevage est en bonne forme, avec une stabilisation du cheptel à près de 21,6 millions d'ovins, 6 millions de caprins, 3,3 millions de bovins et 192.000 camelins.
