Budget: le calme avant la tempête

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Revue de presseKiosque360. A fin mars, les finances publiques se portent bien et ne portent pas encore les stigmates de la pandémie du coronavirus.

Le 13/04/2020 à 19h19

En attendant les premières évaluations de l’impact du coronavirus sur l’économie, les finances publiques se portent bien. Dans son édition du 14 avril, L’Economiste rapporte ainsi que les recettes ordinaires dégagent un solde positif de plus de 1 milliard de dirhams, contre un déficit de 4,7 milliards un an auparavant, à fin mars. «Et l’excédent du Trésor se chiffre à 6,3 milliards de dirhams sur les 3 premiers mois grâce au solde positif de 27,8 milliards de dirhams réalisé par les comptes spéciaux et les services de l’Etat gérés de manière autonome», écrit le journal. Celui-ci attribue une grande partie de cet excédent au Fonds spécial pour la gestion de la pandémie du coronavirus Covid-19, dont les recettes nettes ont atteint 18,3 milliards de dirhams à fin mars pour des dépenses de 1,2 milliard. Et d'ajouter «que les dépenses relatives à la gestion de la crise n’ont pas encore pris leur vitesse de croisière et que leurs effets sur la marche des affaires ne seront également ressentis que dans les mois à venir».

En attendant, le quotidien relève que «les indicateurs restent au vert sur le premier trimestre». Cela s’est traduit par une hausse des recettes ordinaires de 8,1%, hausse induite par l’augmentation des impôts directs de 1%, des droits de douane de 16,5%, des impôts indirects de 6,7%, des droits d’enregistrement et de timbre de 1,3% et des recettes non fiscales de 77,4%. Parallèlement, «les dépenses globales augmentent de 12,4% suite à la hausse des achats de biens et services de 17,1%, des charges du personnel de 12,2% et l’explosion des autres biens et services à 26,1%. A cela s’ajoute la progression de 9% des charges en intérêts de la dette et de 24,3% du bon des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux. Au total, ils ont atteint 3,4 milliards de dirhams. Leur hausse s’explique en grande partie par l’accroissement de 3,3 milliards de dirhams des remboursements au titre de la fiscalité domestique.

Pour ce qui est des arriérés de remboursement de TVA et des demandes de restitution de l’IS, ils ont respectivement atteint 41,2 milliards et 4,1 milliards de dirhams à fin décembre.

Par Rachid Al Arbi
Le 13/04/2020 à 19h19