Le Brexit aura lieu le 31 octobre prochain. C'est le message que ne cesse d'adresser Boris Johnson, accord ou pas accord avec Bruxelles. Dans son édition du jour, Capital rapporte que le Premier ministre britannique se prépare à une sortie potentiellement brutale de l'Union européenne et travaille à un plan de sauvetage des entreprises britanniques en cas d'un "no deal". Le plan baptisé "Operation Kingfisher" consiste à renflouer les caisses des sociétés évoluant dans les secteurs de l'économie britannique et qui seraient le plus durement touchées par une sortie de l'UE sans aucun accord.
Selon le magazine, «plusieurs membres du gouvernement étaient en train de plancher sur un plan financier qui viendrait soutenir les sociétés risquant de faire faillite une fois le Brexit effectif». Il n'y a toujours aucune indication sur le nom des entreprises concernées, même si une liste secrète des grosses entreprises britanniques a été dressée par l’Exécutif. De quoi susciter l'inquiétude du monde économique. «La plupart de ces entreprises appartiendraient aux secteurs de la construction et de l'industrie».
Le gouvernement se dit cependant prêt à «aider ces sociétés viables qui se retrouveraient notamment à court de liquidités après un Brexit dur». L’inquiétude est encore plus exacerbée avec une économie britannique qui s'est contractée de 0,2 % au second trimestre de 2019, du jamais vu depuis 2012. Sans parler d'une livre au plus bas depuis 2009. La monnaie britannique a chuté à son plus bas niveau face à l'euro. Aujourd’hui, «de nombreuses entreprises outre-Manche préfèrent désormais moins produire et procèdent en échange à davantage de stockage, espérant pouvoir faire face à une sortie brutale de l'Union européenne, le 31 octobre prochain».
