Bras de fer entre assureurs et intermédiaires

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Revue de presseKiosque360. Les mesures qui ont accompagné la décision de prorogation des contrats d’assurance automobile auraient diminué de façon catastrophique le volume d’affaires chez les intermédiaires. L’Union générale des entreprises et professions s’indigne.

Le 28/04/2020 à 22h18

Le bras de fer entre assureurs et intermédiaires se poursuit. Le litige concerne, cette fois-ci, les mesures qui ont accompagné la décision de prorogation des contrats d’assurance automobile. En effet, les courtiers d’assurance automobile, qui jugent cette décision unilatérale, regrettent de n'avoir pas été impliqués dans la prise de décision et voient dans ces mesures une restriction du choix des clients, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 29 avril.

Après avoir vainement tenté d’obtenir des informations auprès de la FMSAR et de l’ACAPS, la publication a pu recueillir l’avis de l’UGEP, qui appuie les agents de courtage dans leur plaidoyer. Rappelons que la FMSAR a annoncé, lundi, la fin de la prorogation automatique des contrats d’assurance automobile. A cet effet, les assurés dont les contrats ont expiré à compter du 20 mars sont appelés à les renouveler au plus tard le 30 avril. Les véhicules devront être valablement couverts par une assurance valide à compter du 1er mai. Les assurés qui feraient le choix de ne pas renouveler leur contrat à compter de cette date demeureraient redevables de la prime relative à la période allant de l’expiration de leur contrat au 30 avril.

Dans l’entretien accordé au quotidien, Youssef Bounoual, secrétaire régional de l’Union générale des entreprises et professions (UGEP) et ex-président de l’UMAC, estime que cette décision ne profite ni au client ni à l’intermédiaire: «Elle a été prise par des gens qui ne connaissent pas la nature de la relation entre ces deux protagonistes. Elle est venue créer de l’ambiguïté dans l’esprit de l’assuré». Ce dernier sera obligé de payer une prime d’assurance pour une période qui, pour lui, n’a pas été consommée. De même, cette décision fige la mobilité des souscriptions. Sur le plan technique, l’assuré ne peut s’acquitter de la prime couvrant la fin de son contrat et la date de sa nouvelle souscription. Les compagnies n’ont d'ailleurs pas prévu de système permettant de s'acquitter du montant exact de la période due. A titre d’exemple, les clients sont contraints de payer une prime d’un mois pour une période de 2 ou 3 jours. La FMSAR, avec cette décision, a également diminué de façon catastrophique le volume d’affaires chez l’intermédiaire. La chute des encaissements varie aujourd'hui entre 70 à 80%.

Par Fayçal Ismaili
Le 28/04/2020 à 22h18