Bien que leur part dans la capitalisation boursière reste relativement similaire au niveau enregistré une année auparavant (32,56% vs 32,23%), les capitaux étrangers affichent une importante régression en 2018. Ils se sont établis à 189,56 milliards de dirhams contre 202,04 milliards de dirhams en 2017 accusant un repli de 6,16%. C’est ce qu’on peut lire dans les colonnes du quotidien Aujourd’hui le Maroc, dans son édition du 29 juillet.
Cette dépréciation est relevée par l’Autorité marocaine des marchés des capitaux (AMMC) dans son dernier rapport sur l’investissement étranger en instruments financiers au titre de l’année 2018. La baisse relevée résulte, selon AMMC, de la conséquence mécanique de la baisse des prix des actions cotées composant les portefeuilles des investisseurs étrangers. 174,1 milliards de dirhams du montant global investi par les investisseurs étrangers ont été réalisés sous forme de participations stratégiques, soit une part de 91,84%. «Les deux secteurs électricité et équipements électroniques et électriques représentés par les sociétés Taqa Morocco et Nexans Maroc affichent un taux de détention respectif de 86 et 84%», commente l’AMMC dans ce sens.
Des secteurs tels que les boissons, télécommunications, ingénierie, biens d’équipement industriels et services aux collectivités sont détenus à plus de 50% par les étrangers. «L’AMMC observe par ailleurs une quasi-stagnation de la part flottante des capitaux étrangers en action cotée». La part flottante des capitaux étrangers investis à la Bourse s’établit à 2,66% de la capitalisation boursière totale et à 11,37% de la capitalisation flottante, relève-t-on de l’AMMC. Pour ce qui est des titres de créance, un encours de 2,04 milliards de dirhams a été détenu par les étrangers. 84% de ce montant revient aux personnes morales étrangères non-résidentes.