2014 n’aura pas été que l’année des profits warnings, c’est aussi celle d’une trop forte baisse de la capacité bénéficiaire des sociétés cotées. Les résultats des entreprises inscrites à la cote totalisent 22,5 milliards de dirhams, en retrait de 12%, soit la plus forte chute depuis dix ans, nous apprend L’Economiste de ce jeudi 3 avril 2012. Le quotidien pointe du doigt principalement deux secteurs : celui du pétrole et gaz et celui de la promotion immobilière . A eux deux, ils font perdre 4,2 milliards de dirhams sur leur résultat net de l’exercice 2014, par rapport à celui de 2013.
Le secteur pétrole et gaz perd 2,5 MMDHOr, pour le premier secteur, celui du pétrole et du gaz, ce sont les pertes de la Samir qui sont entièrement responsables de la contreperformance du secteur tout entier. Compte tenu des 3,4 milliards de dirhams de résultat négatif du raffineur, le secteur termine 2014 sur une perte de 2,5 milliards de dirhams, contre un bénéfice de 500 millions de dirhams, un an auparavant. L’essentiel de la perte vient de la constatation dans les livres de compte d’une dépréciation bien réelle de ses stocks. En effet, devant la chute des cours du pétrole qui ont baissé de moitié entre juillet et décembre, la valeur du stock légal et du stock outil du raffineur a été revue à la baisse, dans les mêmes proportions, au moment de l’inventaire annuel.
Révision de la dette et nouveaux actionnairesAujourd’hui, on sonne le branle-bas de combat au sein de la Samir. La discussion autour de la dette serait relancée avec ses créanciers auxquels elle doit près de 20 milliards de dirhams. On rallonge les crédits par-ci et on rééchelonne par-là. La Samir est également en discussion avec des investisseurs, potentiels actionnaires, pour renforcer ses capitaux propres. Enfin, nous rappelle L'Economiste, il y a un plan d’économie de 500 millions de dirhams.
L’immobilier s’effondreDu côté des promoteurs immobiliers, l’heure est à la cure d’amincissement, à cause de leur niveau d’endettement inquiétant, dans un contexte de marché peu dynamique. Excepté Résidence Dar Saada, dont les réalisations continuent de progresser fortement, l’ensemble des opérateurs ont revu leurs ambitions de taille à la baisse. Addoha reste bénéficiaire mais réalise près de 600 millions de dirhams de moins que l’année dernière. Alors qu’Alliances passe d’un bénéfice non négligeable en 2013 à un déficit de 967 millions de dirhams un an plus tard. Le quotidien économique rappelle que les difficultés du pôle construction ont fortement pesé sur le groupe. Ainsi, le management des sociétés concernées a été remanié, alors que les effectifs passent de 6500 à 1200.