C’est la reprise à la Bourse de Casablanca. Dans son édition du vendredi 6 octobre, L’Economiste analyse la fournée des agrégats semestriels des sociétés cotées. Il en ressort «des réalisations satisfaisantes, conformes aux attentes». Le journal avance pour cela plusieurs raisons: il y a la maîtrise du coût du risque pour le secteur bancaire et financier et la poursuite du désendettement pour le secteur de l’immobilier, pour ne citer que ceux-là.
Il en ressort une amélioration de 3,6% (à périmètre constant) du volume d’affaires agrégé de la cote à 118,2 milliards de dirhams. Pas moins de 60% des 72 sociétés cotées affichent des revenus en appréciation. Les principaux contributeurs restent les secteurs pétrole et gaz, agroalimentaire et assurance. Dans l’autre sens, les télécoms et l’immobilier atténuent la hausse.
Outre le volume d’affaires, le résultat d’exploitation ressort en hausse. Ce poste s’apprécie de 6,6% pour se hisser à 27 milliards de dirhams. Cette évolution recouvre une baisse du résultat d’exploitation de 1,9% des sociétés cotées non financières. Il en résulte un repli de la marge opérationnelle de 1 point à 18,7%.
Avec ces niveaux de REX, le résultat net part du groupe agrégé s’apprécie de plus de 8% s’approchant de la barre des 17 milliards de dirhams. Il profite, outre d’éléments non récurrents (plus-value pour Managem), d’une amélioration du résultat financier des sociétés immobilières et du redressement de certaines sociétés en difficulté à leur tête Sonasid et Snep. A ce niveau de bénéfices, la rentabilité financière agrégée se monte à 17,5%.
Sur le plan sectoriel, la répartition de la masse bénéficiaire recouvre la prédominance des bancaires avec une part de 36,6%. Les banques ont justement bien tiré leur épingle du jeu. «Si elles affichent une croissance timide de leur profitabilité, leur rentabilité financière agrégée enregistre une progression plus soutenue en grande partie grâce à l’allégement conséquent de la charge de risque (20,6% à 3,7 milliards de dirhams)». La capacité bénéficiaire l’ensemble des banques a progressé de 6,9% à plus de 6 milliards de dirhams.
Dans le même sillage, les sociétés financières spécialisées améliorent leur rentabilité en raison de la bonne maîtrise opérationnelle et un allégement du coût du risque. D’où l’amélioration de la capacité bénéficiaire du secteur de 27% à 232 millions de dirhams.
Le secteur des assurances cotées n’est pas en reste. Grâce à la bonne dynamique commerciale principalement pour l’activité Vie, les compagnies d’assurance ont bénéficié d’une amélioration de leur résultat financier après avoir constitué un matelas de plus-values latentes très confortable en 2016, suite à un contexte favorable du marché actions marocain (+30,5%).