L’évolution des échanges extérieurs déconcerte. Dans son édition du jour, L’Economiste assure que le déficit commercial s'est allégé de plus de 10% pour se fixer à 29,3 milliards de dirhams à fin février. Ce qui se traduit pas une amélioration du taux de couverture de 3,5 points. Dans ce sillage, «la balance des transactions courantes s'est allégée de 18,7% même si elle reste déficitaire de 15,2 milliards de dirhams».
Le journal relève, cependant, une baisse de 2,4% des importations de biens associée à une hausse de 3,5% des exportations. Le repli des achats à l'étranger est plus prononcé sur les biens d'équipements (-11,3%) et les produits énergétiques. Pour L’Economiste, cela s’explique soit par un attentisme des entreprises qui les poussent à ne pas investir, soit par un report de la décision d'investissement. Il y a aussi «la facture énergétique qui est en retrait de 8,7% sous l'effet du cours du baril et de la baisse des volumes à l'import, 494.000 tonnes contre 550.000 l'année dernière», écrit le quotidien. Le journal relève qu’à l’exception de ses biens, toutes les autres importations sont en hausse.
En hausse également, du côté des exportations, les phosphates qui progressent de 13,7%, améliorant leur part dans le total des exportations de près de 2 points. «Le chiffre d'affaires à l'export des phosphates et dérivés s'est établi à 6,5 milliards de dirhams». Suivant la même tendance, les exportations de l'automobile progressent de 1,9%. Or, sa part dans les exportations a légèrement baissé: 27,5% contre 28%. «La hausse des exportations dans l’automobile résulte des exportations du câblage (+1,6%), alors que la construction automobile et l'intérieur véhicules et siège sont en léger retrait». L'agroalimentaire n’est pas en reste. Il a assuré 12,5 milliards de dirhams à l'export, tiré surtout par l'industrie alimentaire. «Le textile et cuir est également sur une tendance haussière».
Pour ce qui est de la balance des paiements, les recettes voyages baissent de près de 5% à 10,2 milliards de dirhams, alors que les recettes MRE ont reculé de 6,4% et que le flux des IDE s’est replié de 28,8%.