Le quotidien L’Economiste revient, dans son édition du 18 septembre, sur le poids de ces placements dans les produits net bancaire des principaux établissements de la place. Un poids qui est passé en l’espace de 2 ans de 10 à 18,4%, nous apprend le journal économique. Il faut dire que cette ligne de métier a généré plus de 8 milliards de DH de revenu pour les banques en 2014. L’amélioration des profits des activités de marché au sein des banques a, selon le journal, été fortement favorisée par la baisse des taux obligataires. Sauf qu’au premier semestre, cette croissance s’est transformée en régression pour les banques puisque l’activité de banque d’investissement dépend fortement du comportement des taux qui semblent avoir rompu avec leur trend baissier.
L’Economiste dévoile, par ailleurs, le portefeuille titres détenu par les banques, portefeuille dont le montant est évalué à 230 milliards de DH, «ce qui représente 21% du total actif», fait savoir le journal. Dans ce total, Attijariwafa bank est la plus active, avec 71 milliards de DH. Elle est suivie de la BCP (56 milliards) et de la BMCE Bank (39 milliards de DH). Ces trois établissements détiennent 72% du portefeuille qui demeure dominé par les bons du Trésor (117 milliards de DH), considérés comme un placement garanti permettant aussi de se faire financer auprès de la Banque centrale en cas de besoin.
Ceci étant, le quotidien remarque que les banques ont diversifié leurs placements, en particulier dans les titres d’OPCVM, notamment obligataires. «Elles détenaient (en direct et à travers les OPCVM) à peine 1%, soit moins de 5 milliards de DH, de la capitalisation boursière par exemple à fin 2014», indique L’Economiste. Et d’ajouter que «les titres de propriété dans le portefeuille des banques totalisaient 96 milliards de DH en hausse de 22%». Et cela ne peut que s’apprécier compte tenu de «la mollesse du crédit».«Tant que les entreprises ne vont pas relancer leurs investissements, l’orientation des banques vers les placements dans les titres d’OPCVM devrait s’intensifier», prédit donc le journal.