Le Maroc fait de l’inclusion financière son cheval de bataille. C’est ce qu’on peut lire dans les colonnes du quotidien Aujourd’hui le Maroc, dans sa livraison du 17 octobre. La feuille de route du secteur tend à créer une rupture avec le passé et donner une nouvelle impulsion des usages financiers au niveau national.
Aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural, l’enjeu de l’inclusion financière s’impose comme une priorité pour faire face aux mutations socio-économiques et réussir le pari du nouveau modèle de développement. Principale disposition: réduire les disparités existantes en termes d’accès aux services financiers. Pour relever ce défi, une approche participative a été engagée impliquant les principaux acteurs du secteur pour définir une vision intégrée de ce qui sera une «véritable inclusion financière».
Les freins à lever se déclinent en deux segments «particuliers et entreprise». Pour les individus, la faiblesse de pénétration résulterait du faible niveau de revenus des Marocains, de l’inadaptation des offres aux besoins des segments à faible revenu, de la forte utilisation des services financiers informels et du statut socio-économique.
En ce qui concerne les entreprises, l’exclusion financière continue de se sentir au niveau d’une importante catégorie d'entre elles. Les plus touchées sont les micro-entreprises et les très petites entreprises dont la faiblesse du volume d’activité, le manque de besoin et le manque de confiance pénalisent la bancarisation.
Et en dépit des efforts consentis, l’accès au financement constitue toujours un obstacle majeur pour ces petites structures entrepreneuriales. Les indicateurs relevés à fin 2018 confirment ce constat. Les crédits accordés aux TPME sur la période 2017-2018 ont régressé de 11,8%. Un repli qui s’explique par le recul de 23,5% des crédits octroyés aux PME. Un repli qui a été atténué par une hausse de 41,2% des prêts accordés aux TPE.