Si la réunion du Conseil de Bank Al-Maghrib, qui se tient aujourd’hui, ne devrait pas intervenir sur le taux directeur, elle devrait être porteuse de nouvelles mesures de soutien à l'économie. C’est, en grande partie, ce qu’indique L’Economiste dans son édition du mardi 21 juin.
En effet, pour les professionnels du marché, il n'est pas question d'«une nouvelle manipulation du taux directeur, d'autant plus que les dernières baisses n'ont pas donné les résultats escomptés. Une autre révision du taux mère ne changera donc pas fondamentalement la donne». Ce qui fait dire au quotidien que le «coût de l'argent n'est pas forcément le principal frein à l'investissement aujourd'hui».
L’intervention de la Banque centrale n’est pas suffisante. Le gouvernement doit, selon Bank Al-Maghrib, le patronat et les banques, accélérer les réformes. «Un mémorandum sur les actions menées par les trois parties et celles que doit conduire le gouvernement est actuellement sur la table du Premier ministre».
Mais les chantiers sont nombreux (difficultés dans certaines branches industrielles, délais de paiement...). La situation nécessite une «analyse plus fine». C’est justement la mission qui a été assignée à l'Observatoire marocain de la TPME qui devra apporter les premiers éléments de réponse en 2019. Entre temps, il y a urgence pour relancer l’investissement.