Le secteur bancaire, qui constitue la principale composante du secteur financier national, a confirmé sa résilience, malgré un contexte économique difficile en 2022, selon le 10ème rapport annuel sur la stabilité financière, publié par Bank Al-Maghrib (BAM), l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) et l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC).
Au niveau de la capitalisation, les institutions bancaires ont renforcé en 2022 leurs fonds propres prudentiels de 5,5%, fait savoir le rapport, notant que leur ratio de solvabilité moyen a atteint 15,6% contre 15,8% l’année précédente, dépassant ainsi le minimum réglementaire de 12%.
L’exercice de macro-stress test de solvabilité continue, en outre, de montrer la résilience du secteur bancaire face à des scénarii simulant la dégradation des conditions macroéconomiques, relève la même source.
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S’agissant de la rentabilité et après le rebond post-covid de 76,4% enregistré en 2021, le résultat cumulé des banques a baissé de près de 13% sous l’effet notamment d’une contraction de 51,6% du résultat des opérations de marché en relation avec la hausse des taux monétaires et obligataires et ce, en dépit d’une augmentation de la marge d’intérêt et la marge sur commissions respectivement de 2% et de 6,3%.
Dans ces conditions, la rentabilité moyenne des actifs s’est établie à 0,7% contre 0,8% en 2021 et celle des fonds propres est revenue à 6,9% après 8,3% une année auparavant.
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Le rapport estime que les banques restent exposées au risque de concentration sur leurs plus grandes contreparties, notant que leurs expositions brutes bilan et hors-bilan sur les grands débiteurs ont augmenté de 23,2% en 2022, dont 37% concernent les 10 plus grands groupes non financiers.
Au plan de la liquidité, le besoin des banques s’est globalement creusé en 2022, en relation essentiellement avec la hausse de la monnaie fiduciaire.
Ainsi, le recours des banques aux avances de la Banque centrale a totalisé un montant de 93 milliards de dirhams en moyenne journalière, en hausse de près de 11 milliards de dirhams par rapport à l’année 2021, conclut le rapport.