Le délai de l’opération de régularisation spontanée au titre des avoirs détenus à l’étranger a été prolongé. Dans son édition de ce mardi 15 septembre 2020, L’Economiste annonce que l'échéance, initialement fixée au 31 octobre 2020, a été repoussée au 31 décembre. Le journal, qui cite Hassan Boulaknadal, directeur de l’Office des changes, assure que "cette opération est une véritable opportunité à saisir pour se conformer à la réglementation".
Elle représente "la dernière chance de se mettre en conformité avec la réglementation des changes". Car "l’année 2021marquera le début des échanges sur les avoirs extérieurs et annoncera l’avènement d’une nouvelle ère où transparence, clarté et échange automatique de data seront les maîtres-mots". Sont concernées "les personnes physiques ou morales résidentes qui disposent d’une résidence, d’un siège social ou d’un domicile fiscal au Maroc, ayant constitué avant le 30 septembre 2019 des avoirs et liquidités à l’étranger, en infraction à la réglementation des changes".
Elles devront effectuer "les démarches de déclaration et de paiement de la contribution libératoire s’effectuent auprès d’un établissement de crédit ayant le statut d’une banque". L'Économiste, qui reprend les propos du directeur général de l'Office des changes, détaille le dispositif: "le taux de la contribution libératoire est fixé à 10% de la valeur d’acquisition des biens immeubles détenus à l’étranger et à 10% de la valeur de souscription ou d’acquisition des actifs financiers et des valeurs mobilières et autres titres de capital ou de créances détenus à l’étranger". Et d'ajouter: "il est équivalent à 5% du montant des avoirs liquides en devises rapatriés au Maroc et déposés dans des comptes en devises ou en dirhams convertibles et à 2% des liquidités en devises rapatriées au Maroc et cédées sur le marché des changes contre le dirham".
Pour ce qui est de la participation, le journal soutient qu' aujourd’hui, "plusieurs centaines de personnes ont procédé à la déclaration de leurs avoirs et commencent déjà à faire valoir leurs droits en la matière, à savoir la possibilité de continuer à gérer leurs biens immeubles en procédant aux transferts nécessaires".