Aswak Assalam: les enchères continuent...sans acheteurs

DR

La société de distribution du Groupe Châabi se vend à la découpe. Pour cette deuxième vente aux enchères, 35.000 nouvelles actions ont été vendues pour un prix unitaire de 73 dirhams.

Le 14/07/2015 à 20h27

Comme annoncé précédemment, se tenait aujourd’hui la deuxième séance de vente aux enchères d’Aswak Assalam dans le cadre du litige qui oppose la société française Five FCB à Ynna Holding. Et encore une fois, la vente prévue de plus de trois millions d’actions n’est pas allée jusqu’au bout.

Seules quelque 35.000 actions ont trouvé preneurs au terme d’enchères qui ont porté le prix unitaire de 63 à 73 dirhams, apprend Le360 de sources proches de l’affaire. A rappeler que la première séance de ventes aux enchères, tenue le 23 juin au tribunal de commerce de Casablanca, s’était soldée par la cession de quelque 30.000 actions pour 70 dirhams par action. Total des recettes des deux ventes jusque-là: 4,65 millions de dirhams. On est donc loin du montant jugé au profit de la société française qui se chiffre à 25 millions d’euros.

Et si les actions Aswak Assalam ne trouvent pas acheteurs, c’est que Ynna Holding mène une campagne efficace de dissuasion. Pas plus tard que ce matin du 14 juillet, Faouzi Chaâbi révélait, sur les ondes d’une station radio, que la société ciblée traîne un litige fiscal représentant un risque de centaines de millions de dirhams. Ynna Holding multiplie par ailleurs les recours judiciaires dans l’espoir de contrecarrer cette vente aux enchères. Elle a introduit, avant l’ouverture de la séance du jour, une cinquième requête en référé pour la suspension de la vente. Sauf qu’elle a été déboutée…

Le manque d’engouement des acheteurs potentiels pour Aswak Assalam ne semble pas décourager Five FCB qui compte faire exécuter le jugement coûte que coûte. De sources proches de l’affaire, la défense de la société française devrait fixer une nouvelle date pour la poursuite de ces enchères à la découpe. Pis encore, elle n’écarte pas la possibilité de demander la saisie d’actions d’autres filiales du Groupe. Une saisie qui ne sera pas difficile à obtenir vu la jurisprudence SNEP et Aswak Assalam. Visiblement, le Groupe Chaâbi n'a d'autres choix que de passer à la caisse.

Par Fahd Iraqi
Le 14/07/2015 à 20h27