Assurances: trop salée, l’addition?

L’assurance est-elle chère au Maroc? C’est la question que se pose bLa Vie Eco dans sa publication de ce vendredi 3 février en soulignant qu’une grande majorité des assurés est convaincue que les assureurs leur font payer les prestations trop cher.

Force est de remarquer que 900 DH sont dépensés en moyenne chaque année en assurance, dont 320 DH en assurance-vie et 580 DH en assurance non-vie, ce qui place le royaume à la 70ème place au niveau mondial et à la 9ème dans le monde arabe. Selon la profession, cette impression que les assurés ont, tient surtout du psychologique, car les prix dépendent de plusieurs paramètres, ce qui donc les rend très différents selon l’espace, la population, le portefeuille de l’assureur ou encore le risque pays.Ainsi,les professionnels estiment que toute comparaison doit être faite avec beaucoup de précaution d’un point de vue méthodologique. Pour la Fédération marocaine des sociétés d’assurance et de réassurance (FMSAR), les compagnies considèrent que le niveau de primes qu’elles pratiquent est convenable et correct.

 Le journal fait aussi remarquer que selon les conclusions du dernier rapport de la Fédération des sociétés d’assurance de droit national africaine (FANAF), le ratio médian «Charges de sinistres non-vie sur primes émises», dans un benchmark dans seize pays africains, se situe autour de 39% en 2012, 40% en 2013, et 42% en 2014.Pour les compagnies marocaines, ce même ratio est passé de 51% en 2013 à 53% en 2014 et 56,8% en 2015. Ce qui montre, donc, que le coût de l’assurance est plus élevé au Maroc, comparativement aux pays d’Afrique subsaharienne (hormis l’Afrique du Sud et le Kenya). En revanche, si on se compare à l’Europe, on remarque que les prix pratiqués au Maroc sont bien moins élevés.

Par ailleurs, il est à noter que plusieurs compagnies d’assurance introduisent dans leur contrat plusieurs dizaines d’exclusions qui rendent la couverture presque sans intérêt. Toutefois, certains opérateurs estiment que la concurrence contraint les compagnies à revoir leurs tarifs à la baisse.