Assurances: encore plus riches?

DR

Revue de presseKiosque 360. Déjà au top de la forme, les assurances vont connaitre un tournant radical. En cause? La refonte de plusieurs dispositions de la loi qui pourrait leur assurer de nouveaux leviers. Explications.

Le 16/04/2015 à 08h26

Alors qu’elles connaissent un taux de croissance supérieur à celui du PIB, les assurances pourraient également connaître un tournant important en 2015, selon L’Economiste, dans son édition du 16 avril. Pour rappel, ce secteur a terminé l’année 2014 avec un chiffre d’affaires de 28,4 milliards de dirhams et un taux de croissance de 6,3%. Des résultats qui laissent donc présager un avenir prometteur.

Sans compter que les assurances vont pouvoir exploiter de nouveaux leviers. Parmi eux, la refonte de plusieurs dispositions du code des assurances qui leur permettra de s’aligner sur les pratiques internationales, mais aussi de garantir de nouveaux gisements de croissance, tout en renforçant le contrôle et les exigences en matière de solvabilité. Ainsi, ce projet, actuellement soumis au gouvernement, compte rendre certaines garanties obligatoires, notamment le «tous risques chantier» et la responsabilité civile décennale, qui concerne particulièrement l’architecte, l’ingénieur et l’entrepreneur. L’objectif étant bien sûr de renforcer la protection des tiers, de sécuriser les investissements et de contribuer à l’amélioration de la qualité dans le bâtiment. Ces deux garanties seront obligatoires pour les habitations de plus de trois étages ou dont la superficie couverte dépasse les 8.000 m2, ainsi que les hôtels et les locaux industriels ou commerciaux.

Concernant le contrat « tous risques chantier », celui-ci devrait être souscrit pour toute la durée des travaux. Deux garanties y sont prévues : la garantie «dommage à l’ouvrage» et celle «responsabilité physique chantier». La première couvrira donc les dommages liés à la construction et les matériaux tandis que la seconde vise la réparation des dommages causés aux tiers (son montant par chantier ne pourra pas être inférieur à un niveau compris entre 4 et 40 millions de dirhams). Autres nouveautés: la solvabilité des entreprises d’assurances et de réassurances, qui sera désormais basée sur tous les risques, mais également l’autorisation pour ces dernières de dépasser le seuil des 5% de dépôts d’investissements hors du Maroc, ainsi que des placements en valeurs étrangères.

Par Sanae El Asrawi
Le 16/04/2015 à 08h26