AMO: les syndicats et l'Exécutif à couteaux tirés

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Revue de presseKiosque360. Pour les syndicats, une nouvelle hausse des cotisations, après celles appliquées dans le cadre de la réforme paramétrique des retraites, équivaudrait à vider la dernière hausse des salaires de son sens.

Le 08/05/2019 à 21h52

La trêve entre le gouvernement et les syndicats semble déjà terminée. Les deux parties, qui ont signé un accord social à la veille du 1er mai, sont aujourd’hui à couteaux tirés. Et pour cause. Le gouvernement veut accélérer l’adoption du projet de loi sur l’extension de l’assurance maladie aux parents des fonctionnaires, peut-on lire dans les colonnes du quotidien Aujourd'hui le Maroc, dans sa livraison du 9 mai.

Le texte, bloqué à la deuxième Chambre depuis 2016, risque de le rester encore longtemps en raison des divergences entre les syndicats et le gouvernement. Ainsi, pour la Confédération démocratique du travail (CDT), qui avait déjà refusé de signer l’accord du 25 avril dernier, il est hors de question de lancer le débat au Parlement autour du projet de loi avant qu’un consensus ne soit trouvé entre les partenaires sociaux dans le cadre du dialogue social. Le niet syndical est expliqué par la crainte de voir les salaires des fonctionnaires plombés par de nouvelles cotisations et ponctions.

Les syndicats estiment qu’une nouvelle hausse des cotisations, après celles appliquées dans le cadre de la réforme paramétrique des retraites, équivaudrait à vider la dernière hausse des salaires de son sens. C’est la raison pour laquelle les syndicats demandent de mettre le projet de loi, préalablement, sur la table des négociations dans le cadre du dialogue social. Cette polémique est de nature à retarder encore plus l’adoption du texte en question.

Pour rappel, c’est en 2016 que le gouvernement a adopté le projet de loi 63.15 relatif à l’assurance-maladie obligatoire (AMO) des fonctionnaires du secteur public. Il s’agit, en gros, d’amender l’article 5 de la loi 65.00 relative à la couverture médicale pour garantir des soins médicaux aux parents des fonctionnaires, tout comme à leurs conjoints et enfants. L’opération doit se limiter, dans un premier temps, aux fonctionnaires de l’administration publique, avant l’élargissement de la couverture médicale aux parents des salariés du secteur privé.

Par Fayçal Ismaili
Le 08/05/2019 à 21h52