Encore un nouveau programme d’appui aux exportateurs. Dans son édition du jour, L’Economiste rappelle que le dernier délai pour le dépôt de dossier, en vue de bénéficier de l’accompagnement des primo-exportateurs, est fixé au 31 juillet.
Selon le quotidien, ce programme est censé permettre d’améliorer les connaissances des entreprises et des coopératives dans les domaines du commerce international, du marketing, du design. Pour que ce programme réussisse, il est nécessaire de recenser l’offre exportable pour concevoir les dispositifs d’accompagnement adéquats à chaque secteur et branche d’activité.
Ce nouveau programme concerne les entreprises âgées d’au moins deux ans et réalisant un chiffre d’affaires à l’export inférieur à 5 millions de DH. Il est évident qu’elles doivent être en règle avec le fisc et la CNSS, et disposer d’un numéro de registre de commerce ou d’un agrément pour les coopératives.
L’aide financière du programme est limitée à 3 millions de DH sur trois ans pour chaque entreprise, soit 1 million de DH par an. Celle-ci doit servir à financer les frais de diagnostic et d’élaboration du plan de développement à l’export, les frais de formation plafonnés à 10.000 DH, les frais de coaching et de suivi du plan de développement à l’export. Par ailleurs, 80% des dépenses liées aux actions de prospection, de commercialisation et d’accès aux marchés sont aussi prises en compte. Sauf que, pour 2017, à peine 50 entreprises seront admises. Ce qui a eu le don d’agacer les opérateurs qui estiment le délai de 10 jours insuffisant pour préparer le dossier de candidature. D’où la demande de l’Asmex à la tutelle de reporter le délai de dépôt au 30 septembre. Si la secrétaire d’Etat au Commerce extérieur n’a pas encore donné de réponse, elle assure cependant vouloir appuyer un millier d’entreprises.
Il faut dire que l’Etat veut redynamiser les 4.500 entreprises qui réalisent à peine 5% des exportations.
Ceci dit, le Maroc compte en réalité peu d’entreprises orientées vers l'export. La majorité d’entre elles «se positionnent sur les marchés internationaux de manière irrégulière et réalisent un chiffre d’affaires à l’export très réduit, voire insignifiant».
Le programme permettra ainsi, sur 2017-2018, à une centaine d’entreprises de profiter de moyens pour identifier leur potentiel à l’export, s’approprier une stratégie export adéquate, mettre en œuvre un plan d’action réaliste. Elles bénéficieront, en parallèle, d’une formation technique sur mesure avec un coach personnel pour mieux appréhender les différentes étapes de la démarche. L’idée est de permettre aux entreprises n’ayant jamais exporté de réaliser au moins 20% de leur chiffre d’affaires à l’international et à celles qui exportent de manière irrégulière d'augmenter d’au moins 30% leur chiffre d’affaires à l’export.
