Le secteur est vraiment en pleine forme. D’après les indicateurs, il a en effet enregistré une croissance de 3,3% en 10 ans au niveau de l’industrie des viandes, portée par les exportations de viandes préparées et transformées qui ont atteint plus d’un milliard de DH. «Nous n’interprétons pas ces chiffres comme un regain soudain du secteur agroalimentaire, mais comme un savoir-faire, construit dans la durée par l’ensemble des industriels du secteur», précise Amine Berrada, président de la Fénagri, la fédération de l’agroalimentaire. Revenant sur le sujet dans sa publication de ce mardi 30 juin, L’Economiste précise que les statistiques de l’Office des changes sont particulièrement significatives. En effet, on remarque, à travers ces statistiques, une montée en puissance continue des exportations marocaines sur les dix dernières années. Amine Berrada tient d’ailleurs à souligner que le secteur agroalimentaire n’a jamais bénéficié d’une politique publique spécifique. «Les performances que nous constatons aujourd’hui sont le fruit du travail de longue haleine des industriels pour le développement de leurs entreprises», souligne-t-il.
Au niveau des prévisions, la fénagri table sur des exportations 2015 dans la même tendance que celles de 2014. L’Economiste fait remarquer qu’une étude stratégique en cours vise à accompagner l’effort industriel.A noter que la filière viande n’est pas la seule à avoir enregistré de bons résultats. En effet, les exportations de confiseries et chocolat sont de même en croissance (435 millions de DH en 2014). Cette percée est favorisée par le travail de fond de la diplomatie économique dans la région, en particulier dans les pays francophones du continent, croit savoir le journal qui ajoute que le marché subsaharien représente d’excellentes opportunités pour l’industrie agroalimentaire marocaine. Il faut également souligner que les glaces et autres produits laitiers ont enregistré une bonne performance à l’export en 2014, avec un résultat d’un peu plus d’un milliard de DH. Toutefois, le secteur se cherche de nouveaux relais de croissance, notamment au Moyen-Orient, où il a certainement des cartes à jouer, surtout concernant les produits halal.