Agences urbaines: un appel à candidatures fait polémique

DR

Revue de presseKiosque360. Alors que les performances des agences urbaines sont souvent pointées du doigt, voici que leur ministère de tutelle lance un appel à candidatures qui risque de braquer encore plus les projecteurs sur ces agences dont le rôle est pourtant vital.

Le 29/08/2016 à 23h14

Le recrutement dans la fonction publique est décidément une véritable épine dans le pied du gouvernement Benkirane.

Dans son édition du mardi 30 août, l’Economiste consacre sa Une au scandale que risque de causer le processus de recrutement de responsables dans les agences urbaines, lancé récemment par le ministère de l’Urbanisme qui compte embaucher six nouveaux directeurs. Or, il s’avère que, dans les faits, seuls deux des six postes concernés par cet appel sont réellement vacants.

Pour l’Economiste, cette affaire prouve à elle seule l’échec de la loi sur la nomination aux hautes fonctions. En effet, les directeurs des agences urbaines de Safi, Ouarzazate, Agadir et Essaouira n’ont pour l’heure reçu aucune notification mettant un terme à leurs fonctions. Pourtant, leurs postes font bel et bien partie de ceux concernés par l’appel à candidatures.

Ceci est, selon le journal, une véritable contradiction avec les dispositions de la loi relative à la procédure de nomination aux fonctions dites supérieures.Cette situation n’est pas sans créer un malaise au sein des agences urbaines, y compris de celles qui ne sont pas concernées par les nouveaux recrutements.

Par ailleurs, l’Economiste précise que trois directeurs par intérim ont déjà été nommés, alors que les directeurs des agences concernées sont toujours en poste, ce qui constitue une première dans les annales de la fonction publique. D’autant plus de certains de ceux qui viennent d’être nommés avaient, par le passé, suscité le mécontentement de leur tutelle quant au travail réalisé au sein des agences dont ils avaient la responsabilité.

C’est dire que nous sommes à la veille de l’éclatement d’une nouvelle polémique dans le secteur de la fonction publique qui reste, pour rappel, l'un des principaux employeurs au Maroc.

Par Khalil Ibrahimi
Le 29/08/2016 à 23h14