Le secteur de l'aéronautique est prêt à reprendre son envol. Dans son édition du jour, Les Inspirations ÉCO est convaincu que "le meilleur reste à venir pour la plateforme aéronautique marocaine qui ne cesse de consolider sa position au niveau international". Cela est confirmé par les chiffres, puisque plus de 140 entreprises opèrent actuellement dans un secteur qui emploie 20.000 personnes et draine un chiffre d’affaires à l’export de deux milliards de dollars.
Le secteur présente, d'après le quotidien, un taux d’intégration de 40% et une croissance moyenne de 20% par an, soit 4 fois plus que la moyenne mondiale et 5 fois la croissance du PIB. Aujourd'hui, "le Royaume, considéré comme une destination à fort potentiel de croissance, veut s’ouvrir à de nouveaux métiers et intégrer des technologies innovantes à forte valeur ajoutée pour confirmer son positionnement stratégique sur la carte mondiale de la construction aéronautique". Cela passera par "la signature des différentes conventions de partenariat avec les universités et le Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS), à travers son Cluster d’innovation "Aerospace Moroccan Cluster", dans l'objectif de renforcer le positionnement de la plateforme aéronautique du pays, soutenir la compétitivité régionale du secteur en visant l’excellence et en favorisant une dynamique de croissance nouvelle basée sur la création de valeur".
La montée en puissance du secteur aéronautique passera aussi par l'élargissement du tissu d'entreprises. Le journal rappelle, à ce titre, l’inauguration d’une nouvelle usine par le Groupe AD industrie et le projet d'extension lancé par Hexcel Corporation. La montée en compétence du secteur est d'autant plus visible qu'il fabrique davantage de matériaux composites. Ceci dit, Les Inspirations ÉCO constate que "le tissu industriel aéronautique national n’a jamais été aussi diversifié", couvrant quasiment tous les métiers: assemblage d'éléments de structure, câblage-connectique, chaudronnerie aéronautique, électricité, électronique, ingénierie-Études, maintenance avions et moteurs, mécanique de précision-usinage, moulage aéronautique, produits chimiques…
Le quotidien évoque "un changement de cap au niveau du capital humain", à travers la préparation de 100.000 «cols blancs» au cours des quatre prochaines années, destinés aux secteurs aéronautique et automobile. Il rappelle que le Maroc s'était, dans une première phase, concentré sur la formation des "cols bleus" avant de mettre l’accent sur la création d’emplois qualifiés, compte tenu du niveau de compétences des jeunes et de leurs aspirations professionnelles.
Tout est rassemblé pour monter en cadence avec la future extension des capacités d'Airbus qui a confirmé l’augmentation des cadences à des rythmes élevés. Le secteur avait réalisé un chiffre d’affaires de deux milliards de dollars, avec un taux d’intégration locale de 42%.