L’accord de transaction signé en octobre dernier entre le constructeur canadien Bombardier et l’américain Spirit AeroSystems, pour le rachat des usines de Bombardier à Belfast, en Irlande, et à Casablanca, aurait-il du plomb dans l’aile?
La presse canadienne rapporte en effet que le repreneur Spirit AeroSystems a déclaré que certaines conditions de clôture pour l’acquisition des activités d'aérostructures de Bombardier n'étaient pas satisfaites, jetant une dose d’incertitude sur l’issue de la transaction.
Alors que l’accord devait être conclu au mois de mai dernier, Spirit AeroSystems a indiqué que la transaction sera automatiquement annulée si les conditions n’étaient pas remplies d’ici le 31 octobre prochain.
La société établie au Kansas a indiqué que ces conditions comprenaient l’absence d’obstacles légaux, l’obtention du consentement de tierces parties et l’absence de changements majeurs aux activités, qui incluent la fabrication de fuselages et d’ailes.
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A en croire l’analyste Walter Spracklin de RBC Dominion Securities, cité par la presse canadienne, Bombardier a encore le temps de remplir les conditions de clôture. Mais, selon lui, les chances de parvenir à un accord sont moindres.
Pour rappel, la vente de ces installations à Belfast et au Maroc constitue un élément clé du passage de Bombardier, lourdement endetté, d'un fabricant d'avions et de trains commerciaux à un fabricant de jets privés.
Pour le Maroc, l’enjeu de cette transaction est également de taille, puisqu’elle doit permettre la continuité de l’activité du site industriel basé à Casablanca qui emploie 400 personnes. A l’annonce de l’accord entre les deux avionneurs, le repreneur américain s’était engagé à honorer tous les engagements de Bombardier au Maroc, dont les projets d’extensions de l’usine.