Dans une consigne de navigabilité, entrée en vigueur le 26 octobre et relayée lundi soir par l'EASA, Transport Canada "introduit une nouvelle limite dans le manuel de vol de l'aéronef" et limite la puissance du moteur à 94% au-dessus de 29.000 pieds (8.840 mètres). La manette automatique des gaz doit être désactivée. Cette décision fait suite à "plusieurs cas d'arrêt du moteur en vol" sur des BD-500 d'Airbus Canada, devenus A220, note Transport Canada.
"Les résultats préliminaires d'enquête indiquent que des montées à haute altitude effectuées à des niveaux de poussée élevés sur des moteurs d'une certaine poussée nominale pourraient être un facteur contributif" à ces incidents, ajoute l'agence. Si les conditions de givrage persistent, la montée doit être arrêtée à 35.000 pieds (10.668 mètres).
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"Le fait de ne pas placer l'antigivrage de l'aile en position d'arrêt au-dessus de 35.000 pieds pourrait entraîner une surchauffe de la nacelle et déclencher des avertissements d'incendie moteur", explique l'agence. Ces consignes font suite à plusieurs incidents survenus sur des A220 de la compagnie Swiss, filiale de Lufthansa, cliente de lancement pour les A220.
En juillet, une pièce d'un des moteurs Pratt&Whitney était tombée, en plein vol au-dessus de la France. Les 16 septembre et 15 octobre, des incidents identiques sur des vols entre Genève et Londres avaient conduit à l'atterrissage d'urgence de l'appareil à Paris. A la suite du dernier incident, les 29 A220 de Swiss avaient été brièvement cloués au sol le temps d'inspecter les moteurs qui s'étaient révélés être "en parfait état" selon la compagnie.