Abdellatif Jouahri élu «Meilleur banquier central en Afrique» pour l’année 2024

Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib.

Le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, s’est vu attribuer ce mardi le prix du «Meilleur banquier central en Afrique au titre de l’année 2024» par le magazine financier The Banker, affilié au groupe The Financial Times.

Le 02/01/2024 à 17h36

Nouvelle distinction pour Abdellatif Jouahri. Le wali de Bank Al-Maghrib (BAM) a décroché mardi le prix du «Meilleur banquier central en Afrique au titre de l’année 2024» («Central Banker of the Year award for Africa for 2024»), décerné par le magazine financier international The Banker, affilié au groupe The Financial Times.

«C’est avec une grande satisfaction que je reçois ce prix d’une publication internationale aussi prestigieuse que The Banker», a réagi Abdellatif Jouahri. «Je suis convaincu du rôle primordial des banques centrales pour relever les défis majeurs qu’affronte le monde. Au premier rang d’entre eux se trouve le changement climatique, dont les conséquences ne cessent de s’aggraver. À une époque d’intensification des tensions politiques, les tendances inflationnistes prolongées dans le monde constituent une préoccupation supplémentaire pour les banques centrales», a-t-il souligné.

Et d’ajouter que les banques centrales «sont donc appelées à optimiser leurs décisions de politique monétaire pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens, notamment les plus défavorisés d’entre eux, et améliorer la confiance des investisseurs dans l’avenir de leurs entreprises».

Le patron de BAM reçoit le prix du «Meilleur banquier central en Afrique au titre de l’année 2024» en reconnaissance du rôle de son institution dans les efforts de secours suite au tremblement de terre dévastateur qui a frappé le Maroc en septembre dernier et de son succès relatif dans la lutte contre l’inflation, explique The Banker.

En effet, indique le magazine, après avoir relevé son taux d’intérêt directeur à 3% en mars, BAM a été l’une des premières grandes banques centrales africaines à maintenir ses taux en 2023, permettant ainsi à l’impact des hausses de taux de se répercuter sur l’économie. Après une légère hausse en août, la banque a continué à «garder son sang-froid», une décision justifiée par le retour de l’inflation à 4,3% en octobre après un sommet de 10,1% en février, poursuit-on.

The Banker rappelle également que quelques jours après le séisme d’Al Haouz, BAM a fait don de 1 milliard de dirhams (98 millions de dollars) au principal fonds de secours du pays pour la réinstallation des victimes et n’a pas tardé à offrir son soutien aux secteurs de l’économie les plus touchés par la tragédie. La banque centrale marocaine a également mis en place des lignes d’assistance téléphonique gratuites pour faciliter les transferts d’argent et les envois de fonds afin de stimuler davantage les efforts de secours et de redressement.

Un autre fait marquant de l’année relevé par The Banker est le lancement en juin dernier du virement instantané, construit sur l’architecture des systèmes de la norme de messagerie ISO 20022, en collaboration avec le Groupement pour un système interbancaire marocain de télécompensation. Le nouveau système complète le système de paiement instantané MarocPay déjà existant, rappelle-t-on.

Par Lahcen Oudoud
Le 02/01/2024 à 17h36