La holding Anouar Invest a récemment vécu un remue-ménage managérial quasiment sans précédent. Les raisons ? Selon L’Économiste, dans son édition du 14 mai, il s’agirait de «s’aligner sur les meilleurs standards internationaux, afin de s’attirer les bonnes grâces des investisseurs». Concrètement, le groupe se dote «d’une nouvelle architecture de gouvernance dont l’objectif est de donner progressivement au management des filiales plus d’autonomie, tout en renforçant notamment les fonctions de contrôle», a expliqué, dans les colonnes du journal, Rachid Sraidi, fraîchement nommé directeur général de la holding. Ainsi, le management sera entouré de sept fonctions de support et de contrôle, mais également de cinq comités : stratégique, exécutif, audit, ressources humaines et achats stratégiques.
En plus de chambouler son top management, la holding a également annoncé un plan de développement quinquennal, dont l’un des axes majeurs sera la consolidation des activités. Anouar Invest mène des négociations juridiques avec la filiale de la Banque mondiale, la SFI, pour un prêt de 60 millions de dollars. Objectif : financer les investissements du groupe dans le pôle agro-industriel. Ce sera donc la première sortie de la holding sur le marché financier international, et «certainement pas la seule», d’après L’Économiste.
Sur le segment des matériaux de construction, par exemple, le Groupe vient d’investir dans un projet industriel de 200 millions de dollars. Lequel devrait faire l’objet d’une manifestation d’intérêt pour d’éventuels partenariats. Fin 2014, le groupe affiche un chiffre d’affaires consolidé de 7,2 milliards de dirhams. 90 % de ce business ont été réalisés par le pôle agro-industriel. Mais Anouar Invest est aussi présent dans la biscuiterie (Excello), la conserverie de poisson (Mario, Atlanta), le lait et les produits laitiers, ainsi que l’immobilier. Manifestement, le groupe a aujourd'hui beoin de dizaines de millions de dollars pour soutenir un rythme infernal de croissance... Et ce n'est pas si simple !