C’est dans une ambiance conviviale, sereine et fraternelle, que le rabbin David Menahem a ouvert le bal, en emportant le public présent dans un long périple à travers un florilège de chansons du classique arabe, sous la grande appréciation et les ovations ininterrompues d’un public venu nombreux confirmer qu’à Essaouira en particulier et au Maroc en général, il y a de place pour la fraternité, l’amour, la coexistence pacifique et le respect d’autrui.
Après une interprétation brillante, et à la manière des grands, d’un répertoire de chansons d’icônes de la musique arabe, à l’instar du "rossignole" Abdel Halim Hafid, le rabbin David Menahem a été rejoint sur scène par la talentueuse Loubna Salama, le temps d’offrir au public ce qu’il y a de meilleur dans ce genre musical ancestral.
Lors de ce spectacle émouvant et exaltant, Loubna Salama a pu également, et à sa manière, rendre un vibrant hommage à "la cantatrice du peuple" et légende de la musique arabe, Oum Khalthoum.
Il s’agit d’un "Retour aux sources" pour David Menahem et d’une "découverte du Maroc" pour Loubna Salama, grâce à ce rendez-vous que la Cité des Alizés sait donner à la musique pour chanter l’espoir et la paix.
Pour les deux artistes, qui se produisent ensemble depuis plus de 15 ans à travers le monde, le Maroc, terre bénie, a beaucoup de leçons à donner en matière de paix, de tolérance, de respect mutuel, de compréhension de l’autre, et de vivre-ensemble.
Par la suite, le public présent parmi les aficionados de la bonne musique, a été convié à un concert pour "respirer l’espoir", offert hautement, par celle et celui qui ont, à la fois, la jeunesse et le talent, à savoir: Nouhaila El Kalai, et Shalom Ivry qui ont interprété, avec brio, un répertoire ayant marqué les cœurs et les esprits de nombreuses générations.
Par la suite, place a été cédée sur scène à Hicham Dinar et Samia El Antri, qui ont exploré les musiques marocaines à travers trois grands styles à savoir: Tarab andaloussi, Melhoune et Chgouri.
Au menu de cette 14ème édition du Festival des Andalousies Atlantiques d’Essaouira, figurent une quinzaine de concerts musicaux, avec un choix réservé à plusieurs chorales impressionnantes par leur diversité et leur bonheur de chanter ensemble, afin d’inviter tout le monde à cette grande fête maroco-andalouse, dont la chorale des écoles andalouses souiries dirigée par Mohammed Seddiki et la très jeune chorale Azhar Al Andalous dirigée par le maître Rachid El Oudghiri.
Des soirées dédiées à certaines confréries de la cité des Alizés et des débats sur des thèmes d’actualité, marquent aussi cette édition.