Jamal Nouman revient, et revient très fort. Après le carton «Ana Wiak», le musicien nous offre une douce balade intitulée «Aurélie». Une ode à l’amour, et à la nostalgie de l’amour. Un bijou! D’abord, le titre. Pendant que d’autres vénèrent des «Aïcha» et «Sabrina», Jamal ose clamer, sans rougir, que son désir est «gaouri».
Le texte qui accompagne le titre le confirme. Il nous raconte une histoire amoureuse, folle, mais surtout courte. Celle d’un acteur poète parti jouer dans le sud de la France, et qui fera une rencontre avec une jeune demoiselle française, prénommée Aurélie. Cet amour va cependant se confronter à un obstacle de taille : la distance.
Ce périple amoureux durera un mois, «le temps d’un visa», écrit le musicien sur son site. Un «séjour» qui s’arrête beaucoup trop vite pour le chanteur qui rajoute "la libre circulation" sur la liste des droits. Des paroles fortes sur fond de subtilité bercées par des rythmes chgouri, des sonorités latines et des airs de Melhoun.
Réalisé par Hassan Ouazzani et Mehdi El Kindi, le clip est également un joyau. Sobrement filmé, on y voit un homme, l’acteur poète donc, chez lui, seul. Très seul. Sous les lumières tamisées de sa maison, il dort, se lève, s’habille, mange, bref, fait ce qu’il a à faire en attendant sa dulcinée, «Aurélie». Mais pour Jamal, c’est foutu. La jeune femme, dont la présence se fait presque sentir dans le clip, a déjà envahi toutes ses pensées…
Les chansons de Nouman ont ceci de particulier qu’elles nous mènent de la tristesse à la joie. Cette mélancolie n’est toutefois pas gratuite. Elle n’existe pas pour combler une vacuité artistique, elle est, au contraire, sincère et donne à réfléchir tout en nous injectant une bonne dose d’émotions.
D’ailleurs, en parlant de frisson, l’artiste se produira sur scène le 28 octobre avec Hicham Benabderrazik, Mehdi El Kindi, Nizar Najmi, M’hamed El Menjra, musicien jazz, et Alfredo Valero Reyes, musicien cubain multi-instrumentiste, à la salle Bahnini à Rabat.