Vidéo. Franck Dubosc: "Le Maroc a culturellement dix siècles de retard"

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Dans une interview accordée au magazine français TéléStar, Franck Dubosc est revenu sur l'accueil mitigé réservé à son film "Camping 3", lors de sa projection au Marrakech du rire (MDR) qui a eu lieu le 2 juin 2016.

Le 15/06/2016 à 09h00

Franck Dubosc n'a pas aimé l'accueil réservé à son film Camping 3, projeté le 2 juin au cinéma Colisée, dans le cadre du Festival Marrakech du rire (MDR). La comédie n'a pas fait l'unanimité chez les spectateurs qui auraient quitté la salle, en pleine projection, suite à une scène de nudistes lors d'un match de Beach volley. 

Dans une interview accordée à TéléStar, l'humoriste est revenu sur la réaction du public marocain.

"C'est difficile en fait ici parce qu'on se rend compte que culturellement, il y a dix siècles de retard. Les femmes voilées et les enfants quittaient la salle. Il y a encore beaucoup de travail à faire", a déclaré l'acteur au magazine français. 

Ce n'est pas tout, l'interdiction du film aux moins de 16 ans dans nos salles obscures ne semble pas non plus avoir été au goût du comique français. "Vous vous rendez compte? Camping 3 interdit aux moins de 16 ans au Maroc. C'est ça qui est intéressant à traiter. Ce qui fait que d'autres producteurs ou distributeurs de films auront du mal à les amener ici parce qu'ils vont se dire qu'il faut couper toutes les scènes. Le cinéma qui fonctionne ici est américain", a-t-il poursuivi. 

A noter que la réaction du public marrakchi avait été relayée par Le Figaro, qui avait assisté à la projection lors du festival.

Selon le quotidien français, le troisième volet de Camping a fait fuir l'assistance, toutes générations confondues. La salle se vidait petit à petit. Etonné, l'un des producteurs du film aurait déclaré ne pas comprendre "la réaction négative et pudibonde des spectateurs".

Par ailleurs, "Camping 3" n'a pas plu au Figaro non plus. Selon le journal, la comédie contient "des gags lourds comme des valises", avec "une réalisation sans éclat" et "un scénario aussi léger que le souffle d'une brise de mer"... Et si le public marocain s'était tout simplement ennuyé à mourir? 

Par Rania Laabid
Le 15/06/2016 à 09h00