Table ronde. La galerie d’art L’Atelier 21 rend hommage à Mohamed El baz

Mohammed El Baz lors de sa dernière exposition individuelle, intitulée Ad Astra et tenue à la galerie d'art casablancaise L'Atelier 21. (L'Atelier 21)

Suite à la disparition de l’artiste Mohamed El baz, figure emblématique de la scène culturelle marocaine, L’Atelier 21 organise mardi 11 juin à partir de 18 heures une table ronde en hommage à celui qui laisse derrière lui une communauté artistique et intellectuelle profondément endeuillée.

Le 03/06/2024 à 12h32

Cette rencontre sera aussi une occasion pour rappeler l’influence considérable de Mohamed El baz sur l’art contemporain au Maroc, ainsi que son rôle de courroie de transmission avec la jeune génération d’artistes plasticiens. L’événement sera ouvert au public et se déroulera à la galerie d’art L’Atelier 21, le mardi 11 juin courant à partir de 18H00.

Pour cet hommage à Mohamed El baz, L’Atelier 21 présentera sur ses murs des œuvres puisées dans les six expositions de l’artiste dans la galerie casablancaise. Cela permettra de se saisir du monde de représentations de l’artiste et d’une démarche singulière, qui reste très cohérente en dépit de son caractère en apparence disparate.

Jamal Abdennassar, Fouad Bellamine, Amine Boushaba, Arnaud Gilles & Olivier Rachet viendront partager leurs témoignages et souvenirs, honorant ainsi la mémoire et l’héritage de Mohamed El baz.

Mohamed El baz est né en 1967 à Ksiba au Maroc. Après l’obtention du diplôme national d’arts plastiques à l’École Régionale d’Art de Dunkerque en 1989, il décroche en 1992 le diplôme d’expression plastique à l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy.

Il a également poursuivi des études à l’Institut des hautes études en arts plastiques à Paris. Mohamed El baz invite le spectateur à se plonger dans son univers artistique en ordonnant un assemblage visuel à la plasticité criante où des éléments usuels du quotidien, comme des savons,jouxtent des astres. De cette conjonction inhabituelle entre le trivial et le transcendant naît cette déflagration poétique qui a fait la réputation de l’artiste.

Une mission: «Bricoler l’incurable»

Depuis plusieurs années, Mohamed El baz a assigné comme mission à l’art de «Bricoler l’incurable», une formule inspirée par le philosophe Cioran. À partir d’installations, de photomontages, de performances ou de sculptures se pose en permanence l’équation d’un monde marqué par la déflagration. Mohamed El baz compose un univers à la fois intime et lointain, en semblant parier sur la capacité de subversion de ses œuvres pour imposer leur présence au spectateur.

Les œuvres de Mohamed El baz ont fait l’objet de nombreuses expositions au Maroc et à l’étranger et ont intégré de prestigieuses collections, dont le ministère des Finances (Maroc), le Musée d’Art contemporain africain Al Maaden (Maroc), le Fonds régional d’art contemporain de la Corse (France), le Musée d’art moderne de Lille (France), et le Musée Léon Dierx (La Réunion).

Par Nisrine Zaoui
Le 03/06/2024 à 12h32