Sergio Mendes «est mort paisiblement» jeudi à son domicile de Los Angeles, entouré de sa femme et de ses enfants, a déclaré sa famille dans un communiqué. «Ces derniers mois, sa santé avait été affectée par les effets d’un covid prolongé», a-t-elle ajouté.
En 1966, Mendes connaît un succès international avec son album «Sergio Mendes & Brasil 66»et le célèbre Mas que nada, adaptation d’une chanson de Jorge Ben. Il a enregistré plus de 35 albums et a tourné avec de grands artistes américains tels que Frank Sinatra.
«Repose en paix, cher génie», a écrit sur Instagram Milton Nascimento, icône de la musique populaire brésilienne et l’une des premières célébrités à réagir à la mort de Mendes, saluant les «nombreuses années d’amitié, de collaborations et de musique».
Sergio Mendes, maître de la bossa nova
Lancé sur la scène brésilienne au début des années 1960, à l’apogée de la vague bossa nova, Sergio Mendes accède rapidement à la célébrité. Ses talents de pianiste et de compositeur d’arrangements suscitent l’intérêt d’Antonio Carlos Jobim.
Sa maîtrise du jazz impressionne et le saxophoniste américain Cannonball Adderley choisit son groupe, Sexteto Rio, pour enregistrer l’album «Cannonball’s Bossa Nova» en 1963.
Tout au long de sa carrière, Mendes n’a cessé d’exploiter le filon inépuisable d’une musique captivante, dans laquelle il mêlait habilement la cadence de la samba, le groove du jazz, les subtiles harmonies vocales de la bossa nova et le raffinement de la pop californienne.
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Mais derrière le célèbre musicien et l’aspect commercial de ses chansons, parfois à la limite de l’easy listening, se cache un artiste doté d’une grande spontanéité.
«Je suis très curieux, j’aime apprendre, c’est pour ça que je parle français à l’oreille», confiait Sergio Mendes lors d’un entretien avec l’AFP à Paris en 2014.
«Les racines de ma musique sont brésiliennes. Au Brésil, nous avons une belle diversité culturelle et musicale, entre la musique de Bahia, de Rio de Janeiro, la musique classique, les rythmes d’Afrique», avait-il alors rappelé.
Présent plusieurs fois au festival Mawazine rythmes du monde, sa dernière participation remonte à 2017, Sergio Mendes avait déclaré qu’il était très heureux de s’y produire avec son groupe. «C’était une expérience merveilleuse. Le public était au rendez-vous et était très réceptif à notre spectacle! La production était sans faille et les organisateurs du festival ont fait en sorte que tout soit pris en charge et bien géré. J’aimerais beaucoup revenir au Maroc! Bravo!», avait-il affirmé.