C’est une quête contre l’oubli que nous propose Mohamed Fariji à travers son projet qui ne manque pas d’originalité, Madrassa. Le concept est tout simple mais il fallait y penser : il s’agit de collecter des «traces» des espaces publics casablancais disparus, oubliés ou marginalisés.
A l’heure où la capitale économique perd sa chair architecturale, l’artiste s’est intéressé à l’école primaire Ibnou Abbad, sur le boulevard Ziraoui et s’est mis à organiser une action de récupération d’objets : "photographies, mobilier, pierres et autres souvenirs témoins d’années de vie d’un espace public qui a vu défiler des milliers d’écoliers casablancais. Ces objets, sur le point d’être ensevelis par les bulldozers en action, viendront constituer la première vitrine du «Musée Collectif de Casablanca : Madrassa».", explique-t-il.
Ce musée est collectif et, surtout, participatif. Et tous les Casablancais sont invités à apporter un objet, une photographie, un souvenir… pour lutter contre cette amnésie généralisée. Le projet se définit par «la volonté de construction d’une mémoire collective, fondée sur l'individu, et conçue comme une alternative à la mémoire officielle. Lors «d’actions-expositions» éphémères, le musée s’installera dans l’espace public, au détour d’une rue, d’un champ, d’une place publique». Pour l’instant, Mohamed Fariji s'est installé à Thinkart au 130 boulevard Zerktouni, en attendant qu'il investisse les rues!
Le programme Madrassa (formation aux pratiques curatoriales) se déroulera du 5 au 9 octobre 2015).
Vernissage : mardi 6 octobre.
Soyez au rendez-vous!
