La rentrée littéraire tant rêvée par les éditeurs marocains aura enfin lieu. L’événement démarre en grande pompe le 10 novembre à Casablanca. Une cérémonie officielle dans un hôtel de la ville donnera le coup d’envoi de cette rentrée. Abdelkader Retnani, directeur des maisons d’édition Eddif et la Croisée des chemins se veut, comme il tient à le préciser, la locomotive de cette manifestation. Un événement qui regroupe quinze éditeurs, une trentaine de libraires dispatchés dans les principales villes du pays. Des libraires du Sud, à Lâayoune et Dakhla seront également de la fête. Une fête du livre mais pas un Salon. «Les réductions ne sont pas au programme puisque, les promotions se font au Salon International de l’édition et du Livre de Casablanca», confie Abdelkader Retnani dans des propos à Le 360.
L’éditeur insiste sur le fait que cette rentrée est une première au Maroc. «Vous savez c’est une vraie rentrée, cela n’a jamais été fait au Maroc», dit-il enthousiaste. A la question de savoir pourquoi c’est une vraie rentrée, Il répond que c’est la première fois qu’il y a eu un tel consensus autour de cette rentrée et que les librairies présenteront et mettront en valeur toutes les nouveautés. «Nous n’avons exclu personne y compris ceux qui n’ont qu’un seul titre». Ici, Abdelkader Retnani fait allusion à la maison d’édition Casa Express de Guillaume Jobin. Ce dernier propose «Ruelles de pieds nus» de Hicham Tahir.
Le ministère de la Culture s’est associé à cette rentrée en finançant l’impression du catalogue avec tout le panel des nouveautés. Par ailleurs, une remarque s’impose: certains éditeurs comme Tarik Editions n’ont eu aucun mal à décliner des rééditions de livres dont la sortie date de plusieurs années. Le cas par exemple de «Tazmamart, cellule 10» d’Ahmed Marzouki.