Rachid El ouali a présenté son film « Ymma », en première, au complexe Mégarama de Casablanca, mercredi soir. Un film tourné entre le Maroc et la Corse et où le cinéaste a joué à la fois le rôle de réalisateur et d’acteur, remportant d’ailleurs, pour son rôle dans son propre long métrage, le prix de la meilleure interprétation masculine au Festival «Cinéma et migrations», en novembre 2013. Il a de même coécrit le scénario avec Hicham Asri.
Rachid El ouali joue, dans le film, le rôle de Boujemaâ, un publicitaire encore sous la coupe de sa mère, malgré ses 40 ans et qui rencontre, sur la Toile, une femme corse à laquelle il s’attache peu à peu au fil des discussions et dans laquelle il retrouve, d’ailleurs, quelque chose de la figure maternelle. Son désir de la rencontrer le mènera jusqu’en Corse.
Un film touchant, porté par des acteurs d’une belle authenticité. Des regards croisés, des mondes qui s’entrechoquent, s’étreignent, se repoussent, d’interpellent, s’interrogent. Dommage que cette nouvelle récente polémique autour de « l’art propre », à laquelle s’est trouvé mêlé le réalisateur, soit venue semer la confusion dans l’approche manifestement sincère d’un réalisateur qui a su, avec ce film, émouvoir le public.
