Un projet, fut-il symbolique, comme celui d’un centre culturel marocain à Paris, n’a pas échappé aux verres grossissants de nos confrères algériens. Voilà ce que cela a donné : «Le Maroc vient de s’emparer des locaux de l’ancienne Union des étudiants musulmans nord-africains (AEMNA) qui se trouve au Quartier latin pour construire son centre culturel».
A peine si notre confrère n'a pas évoqué ce terme cher à la machine de propagande algérienne anti-marocaine : «occupation» ! Rodés et érodés par tant d’années d’intox anti-marocaine, nos confrères de l’est n’hésitent pas à brouiller sciemment les pistes pour déformer la vérité au point de prendre leurs désirs pour des réalités.
«Jusqu’aux années 1980, ce siège accueillait essentiellement des étudiants algériens», klaxonne ce confrère, avant de se corriger en écrivant que, «pendant des décennies, ce siège était le haut lieu de la vie intellectuelle maghrébine à Paris».
Le confrère, qui semble voir l’Algérie partout, au point de le prendre pour le centre du monde, précise que «la présence des étudiants marocains et tunisiens était marginale, comparée à celle des Algériens qui étaient plus nombreux et plus actifs» !
« Plus actifs », disent-ils, en tout cas pas autant que nos confrères qui semblent prendre ce fâcheux plaisir à meugler comme des vaches qui regardent le train passer !
Mais passons, car il semble que nos confrères ont attrapé le syndrome aigu de la paranoïa. «Il est clair que le royaume marocain a réussi à s’emparer de cet immeuble grâce au concours des autorités françaises et, notamment, des responsables de l’Institut du monde arabe (IMA) qui, une nouvelle fois, confirment leurs accointances avec Rabat».
Le président Hollande, comme vous l’auriez deviné, prend pour ses grades, autant que l’ancien ministre socialiste de la Culture, Jack Lang, accusés d’avoir aidé le Maroc à «s’emparer» de l’immeuble dont le terrain, faut-il le préciser, est une propriété à 100 % marocaine.
Passons là encore, car cette affaire rappelle curieusement celle de la Mosquée de Paris, édifiée par le Sultan Moulay Youssef, mais qu’Alger, à travers son ministre des Habous, a tenté de se réapproprier sans sourciller le moins du monde !
Alors que le Maroc bouge et construit, certains confrères de l'est passent leur temps à compter et dénigrer les réalisations du royaume alors qu'ils seraient fondés de pointer du doigt l'immobilisme de l'Algérie.