Abderrahmane Al-Abnoudi est décédé mardi à l’âge de 76 ans, dans un hôpital militaire du Caire, a annoncé l’agence de presse égyptienne. Le décès de ce grand poète et parolier arabe est survenu suite à une intervention neurochirurgicale, dimanche dernier, indique la même source.
«Le monde arabe perd ainsi un grand écrivain qui, aux côtés de Fouad Najm, Beyram Tounsi et Zine Al Abidine, a fait la grande histoire de la poésie et de la chanson dialectales», déplore l’ex-président de l’Union des écrivains du Maroc, le poète Hassan Najmi, dans un témoignage à Le360.
Le défunt avait, en effet, marqué de ses empreintes, le poème zajal arabe au point que ses textes étaient vivement sollicités par des sommités de la scène lyrique arabe, notamment Najat Essaghira, Faïza Ahmed et Abdelhalim Hafed.
Pour rappel, le défunt avait été invité au Maroc par l’Union des écrivains du Maroc, à l'époque où elle était présidée par le poète Mohamed Achaâri (1994-1995). Lors de ce passage, il avait montré un vif intérêt pour les poètes du zajal marocain, dont Ahmed Lemseyeh et Mourad Kadiri.
Poète et parolier, le regretté Abnoudi était également réputé pour son engagement en faveur des idéaux de progrès et de démocratie. Une position qu’il avait payée de sa liberté sous l’ex-président Jamal Abdel Nasser. Mais loin de le faire plier, cette expérience carcérale l'a renforcé et poussé à plaider jusqu’à sa mort pour la liberté et l’égalité des chances.