Foire 1-54 de Marrakech: voici les artistes programmés par L’Atelier 21

DiaporamaLa galerie d’art L’Atelier 21 à Casablanca a été sélectionnée pour participer à la 6ème édition de la foire d’art contemporain africain 1-54, qui se déroule du 30 janvier au 2 février 2025 à La Mamounia à Marrakech.

Le 21/01/2025 à 12h51

Fondée en 2013 par Touria El Glaoui, la foire 1-54 s’est imposée comme un rendez-vous incontournable de la création africaine, réunissant chaque année des galeries du monde entier. L’Atelier 21 à Casablanca y participe pour mettre en lumière l’apport significatif des artistes marocains et africains dans l’art contemporain mondial.

Pour sa participation à cette 6ème édition, L’Atelier 21 exposera des œuvres des artistes marocains M’barek Bouhchichi, Margaux Derhy, Safaa Erruas, Najia Mehadji et de l’artiste sénégalais Malick Welli.

À travers des portraits peints sur des fonds réalisés directement sur des feuilles de caoutchouc, M’barek Bouhchichi propose une réflexion sur l’invisibilisation des corps noirs dans la société marocaine. Ce médium, chargé d’histoire, amplifie le propos de l’artiste qui redonne une présence souveraine aux visages, tout en déconstruisant les perceptions sociales et raciales du corps fragmenté. En donnant à voir des personnages clés de cette communauté, l’œuvre de M’barek Bouhchichi décortique un narratif complexe du rapport de la société marocaine avec l’africanité.

Margaux Derhy intègre la broderie à sa pratique artistique pour transposer les figures d’anciennes photographies familiales dans un univers merveilleux, imprégnant ses souvenirs d’une douce féerie. En 2022, Margaux Derhy fonde «Massa Stories», un atelier collectif où dix femmes amazighes contribuent à broder des images inspirées de ses récits familiaux, créant ainsi une dynamique collective qui renforce les liens culturels et communautaires.

Dans des gestes minutieux et ritualisés, Safaa Erruas élabore des œuvres sur papier et des installations dominées par la couleur blanche, utilisant une variété de techniques qui enrichissent la profondeur de son travail. Par une démarche poétique, Safaa Erruas nous invite à réfléchir sur la migration comme un voyage à la fois intime et collectif, dans un monde où les frontières du fragile et du tranchant continuent de façonner les vies humaines.

Depuis les années 80, l’œuvre de Najia Mehadji effectue une synthèse entre art contemporain et éléments de l’art islamique, explorant des formes géométriques et florales. Dans cette série intitulée Rosebud, l’artiste remet à l’honneur la rose, symbole d’offrande et d’amour, et la métamorphose en une gestuelle tout en rondeur qu’elle déploie énergiquement par l’entremise d’une peinture fluide et d’un large pinceau sur ses toiles monochromes, afin de la faire surgir dans l’intensité de l’instant.

Artiste visuel et photographe sénégalais, Malick Welli explore la dualité, la spiritualité et l’identité à travers des œuvres où s’entrelacent mémoire, histoire et enjeux contemporains. La série Forgotten Paradise: Passage, créée en collaboration avec Charlotte Brathwaite, explore l’histoire des populations asservies et déplacées par la traite transatlantique, transformant un héritage traumatique en un espace de guérison. À travers des symboles comme l’eau, le vol d’oiseaux et les gestes rituels, ces photographies à la plasticité criante sont empreintes de poésie.

Par Nisrine Zaoui
Le 21/01/2025 à 12h51