Les artistes de la rue sont de retour à partir de ce samedi 4 mai sur la place des Nations unies. Le festival "Free L'fen", de l'association éponyme, créée en décembre 2018, vient signer officiellement la reprise des activités des arts de la rue.
Après l'arrestation, puis la libération, des deux musiciens Badr Moataz et Mehdi Achataoui, une rencontre avec Rachid Afirat, le gouverneur de la prefecture d'Anfa a eu lieu le 4 décembre 2018. L'objectif était de trouver un cadre juridique pour organiser l'art de la rue et permettre aux artistes, toutes disciplines confondues, d'exercer leur art dans l'espace public en toute légalité et légitimité dans un cadre protégé.
"Nous nous sommes engagés sur une charte de bonne conduite et d'éthique des arts de la rue. Cette même charte est inscrite dans les statuts de l'association, ce qui nous permet désormais de jouer sans avoir à demander une autorisation pour chaque représentation", confie Badr Moataz à le360.
Le respect des décibels est au coeur de cette charte. "Chaque espace aura ses spécificités et son mode de régulation propre, en fonction des caractéristiques du terrain: densité, présence de commerces ou mosquée(s) à proximité", peut-on lire dans le texte du guide de la Charte qui sera distribué aux artistes ce samedi.
Selon un communiqué de l'association Free L'fen, le niveau de décibels repose sur plusieurs principes: faire en sorte de ne pas importuner les riverains: voisinage, commerçants, bureaux de sociétés, lieux de culte et autres, respecter les autres artistes de rue, adapter le niveau de décibels afin d’éviter de nuire à l'authenticité de la performance et sa visibilité et enfin et marquer une pause de 10 minutes pour chaque appel à la prière. Ceci est valable aussi bien pour tous les artistes, exerçant avec ou sans amplificateur.Voici le guide complet de la Charte des arts de la rue
- le_guide_n1.pdf