Diapo-vidéo. "Ta ana bnadem (wellah)": le projet féministe de Hicham Lasri

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A l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, Hicham Lasri met en ligne trois spots intitulés "Ta ana bnadem (wellah)" ("Je suis un être humain, moi aussi (je le jure)") sur la condition féminine. On vous en dit un peu plus.

Le 24/11/2017 à 15h02

Hicham Lasri se montre une nouvelle fois sensible au combat féministe et diffuse, à la veille de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, une série de films portant sur la condition de la femme au Maroc. Intitulée "Ta ana bnadem (wellah)" ("Je suis un être humain, moi aussi (je le jure)"), la série propose trois spots courts mais percutants.

Dans le premier film dévoilé ce mercredi, on voit une jeune femme suspendue au milieu de carcasses de viande dans une boucherie. Face à la caméra, elle raconte: "Comme diraient les gars de Betweenatna, "problem a 3chiri!". Quand je me balade dans la rue, je sens les regards des gens sur moi. Ils me suivent, me scrutent. Les gens n'ont aucune décence, ils te dévisagent sans gêne. Ils ne me voient pas comme un être humain, mais comme un bout de viande."

Dans le deuxième spot, la même jeune femme est allongée sur une charrette de fruits. Etalée comme une marchandise, elle se confie sur sa condition de femme marocaine: "Parfois, j'ai l'impression de ne pas être à ma place. La société nous traite comme des moins que rien. Pourquoi devrais-je être sous la tutelle de mon frère, de mon oncle ou de mon mari ou du concierge? Je suis libre moi aussi! Je suis un être humain, et pas un ornement!", lance-t-elle. Le marchand pousse ensuite sa charrette sur laquelle est écrit: "Traitement des infections des voies urinaires". Un homme vient ensuite faire des éloges sur "la belle marchandise" proposée par le vendeur...

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Dans le troisième spot, la jeune femme est debout dans un pot de fleurs. Elle lance, face à l'objectif de Hicham Lasri: "Parfois, quand je vois comment certaines personnes nous traitent (les femmes), que ce soit à la maison, au travail, au Parlement, dans les médias ou dans la publicité, je suis surprise! Certains disent qu'elle (la femme) est un lustre qui illumine la maison. Mais je ne suis pas un pot de fleurs, ni une plante ni un trophée! Moi aussi, je suis un être humain, je le jure!", s'insurge la jeune femme qui reçoit un jet d'eau en pleine figure.

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Par Rania Laabid
Le 24/11/2017 à 15h02