«Khnifist R’mad», littéralement «Le scarabée des cendres», est le titre que Sanaa Akroud a choisi pour son premier coup d’essai dans la réalisation d’un long métrage. Dans «Khnifist r’mad», la réalisatrice s’est appuyée, tout d’abord sur son expérience assez riche dans ce genre de films, puis sur l’homogénéité d’une équipe d’acteurs de renom. Un vibrant hommage est rendu à la richesse et l’authenticité du patrimoine marocain dans tous ses aspects : vestimentaire, architectural, culturel et linguistique, entre autres.
Le film raconte une histoire d’amour qui lie un sultan à une fille du peuple, issue d’une famille très modeste. Moulay El Ghali, Sultan de Hmamt Laqssour se voit obligé de trouver dans les plus brefs délais une femme qui lui donne un héritier. Il rencontre une femme qui ne le reconnait pas et rentre en conflit avec elle. Une guerre entre la ruse de la femme et la noblesse d’un roi éclate. Suivront alors des rebondissements amusants qui nous feront passer du rire aux larmes et inversement. Avec une bonne dose d’humour et de fantaisie, l’histoire prend l’allure d’un voyage émotionnel, dans l’espace et le temps avec une plongée dans le Maroc d’antan. «Je puise largement mon inspiration dans la culture populaire, notamment dans sa dimension traditionnelle, voire ancestrale. Mon but est de pouvoir faire un film qui mettra en lumière la richesse de cet héritage sous toutes ses formes», soutient Sana.
Pas d’effets spéciaux, ni de rebondissements spectaculaires, mais des dialogues vrais, touchants font toute la force de ce nouvel opus, filmé sans effets, mais avec une patte particulière du côté esthétique. Pour ce film, la réalisatrice s’est appuyée sur des acteurs de renom: Amine Ennaji , Said Ait Bajja, Msika youssef, Hasna Tamtaoui et Khalili Mustapha. Pour son premier coup d’essai dans la réalisation d’un long métrage, Sana Akroud réussit là un véritable coup de maître.